Les Dépêches de Brazzaville



Commémoration : la journée de la République célébrée sous le signe de la lutte contre la Covid-19


Placée sur le thème : « L’unité, la paix et le patriotisme pour consolider la République et vaincre la Covid-19 », la journée de la République a été commémorée, dans le respect des mesures barrières liées à la pandémie du coronavirus. A la différence des précédentes célébrations, le 62e anniversaire a donné la parole aux plus jeunes. En effet, dix élèves du lycée d’excellence de la Révolution de Brazzaville dont cinq filles et cinq garçons ont récité les paroles du président de la République à travers les livres, interviews, discours et propos tenus au cours des rencontres citoyennes.

Des perles tirées, on peut retenir : « L’eau de la source perd sa limpidité dès qu’elle devient vagabonde » ; « On n’échappe pas à la noyade en s’accrochant à la queue d’un crocodile » ; « Si le vent ne souffle pas, les feuilles ne s’agitent pas » ; « Le cœur est un étang, quand rien ne l’agite, la vague reste au fond » ; « Ne cherche pas à tenir le serpent avec la main d’autrui » ; « Dans une eau souvent troublée, les poissons et les tortues grandissent mal ».

Faisant la lecture des 62 ans de la proclamation de la République, le secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales, Céphas Germain Ewangui, a pensé qu’il y a des dates majeures qui ne peuvent pas passer inaperçues. « Les différentes composantes sociales et les institutions se sont réunies aujourd’hui autour du président de la République par le biais d’un certain nombre de symboles pour se souvenir d’abord de cette date et de se remémorer les valeurs de la République.  C’est aussi l’occasion dans les cœurs des uns et des autres de réaffirmer leur engagement, leur mobilisation pour que nous puissions toujours aller dans le sens d’atteindre les objectifs que les pères fondateurs de notre pays s’étaient fixés », a-t-il déclaré, insistant sur l’unité de la nation et la paix.

Le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Léon Alfred Opimbat a confié : « Nous sommes convaincus qu’en 62 ans, sur le plan économique, culturel et politique les choses ont subi une évolution. Regardons sur le plan politique, en 1958, c’est vrai que nous étions dans un contexte multipartite, après nous sommes passés par le mono et aujourd’hui nous sommes dans une démocratie avec une pluralité d’idées. Mais tout ceci pour mettre en évidence que la force de notre progrès passe justement par cette pluralité et nous devons véritablement consolider la démocratie. »   

Pour le secrétaire exécutif permanent du Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap, Jean de Dieu Ngoma, « l’unité et la paix, c’est ce que nous venons encore de prouver aujourd’hui. Les Congolais de tout bord, de toute obédience se sont retrouvés. Tout cela ne peut se réaliser que s’il y a la paix. Sans paix, il n’y a pas de développement... Par conséquent, je crois que ce qui vient d’être fait ici est un évènement important et nous constatons que les Congolais restent finalement unis. A travers les conclusions de la concertation politique de Madingou, nous avons senti que toutes les parties en présence ont pensé qu’il faudrait sauver le Congo, en organisant des élections transparentes ».

Notons que c’est le 28 novembre 1958, à la suite de la loi cadre de Gaston Deferre du 23 juin 1956, que le territoire du Moyen-Congo était devenu la République du Congo. Il s’agissait d’une marche vers l’indépendance acquise le 15 août 1960.


Parfait Wilfried Douniama