Les Dépêches de Brazzaville



Commerce : des pays africains signent des accords avec la BID


Les pays africains concernés sont l’Algérie, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Djibouti, l’Égypte, la Gambie et le Mali. L’accord de 500 millions de dollars signé avec le Mali ouvre la voie à une extension du partenariat stratégique dans les secteurs de l'énergie, de l'agriculture, du secteur privé et de la santé.

La Corporation internationale islamique du financement du commerce (ITFC) a également signé deux accords de financement direct Murabaha d’un montant de 55 millions de dollars avec la Gambie et un accord-cadre de trois ans avec le Djibouti pour un montant total de 600 millions de dollars. Depuis sa création en 2008, l’ITFC a fourni environ 1,4 milliard de dollars à Djibouti.

La société islamique a, en outre, signé un accord pour 21,7 millions de dollars avec Bridge Bank Group de la Côte d'Ivoire. Le document met un accent particulier sur les produits de base essentiels tels que les produits pétroliers et les importations de denrées alimentaires de base. Par ailleurs, une autre facilité de confirmation de lettres de crédit de 40 millions d'euros à la Bank of Africa Côte d'Ivoire a été accordée, afin de répondre aux besoins d’investissement commercial non financés des clients du secteur privé de la banque.

L'ITFC a également signé un accord-cadre de 250 millions de dollars avec la République du Togo. Cet acte ouvre la voie à une extension du partenariat stratégique à trois nouveaux secteurs clés : l'énergie, l'agriculture et le secteur privé.

Concernant le Cameroun, un accord de financement commercial Murabaha d'un montant de 15 millions de dollars a été signé par le ministère de l'Économie, de la Planification et du Développement régional, et le directeur général de l'ITFC.

Dans le cadre du programme AfTIAS 2.0, l’ITFC a signé un accord de partenariat avec l’Association des exportateurs égyptiens-Expolink. « Cet accord ouvre la voie à l'établissement d'un centre de formation et de renforcement des capacités spécialisé dans le développement des exportations au profit des exportateurs nouveaux et existants d'Afrique et du monde arabe », selon l’ITFC.

L’Algérie, le Cameroun et Togo ont conclu cinq autres accords majeurs avec la Société islamique pour un montant de plus de 265 millions de dollars.

En outre, des accords ont été signés avec des banques comme Afreximbank d’un montant de 325 millions et la Banque de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que des protocoles avec l’Algérie et l’Egypte.

Les activités de la BIsD en Afrique

La Banque islamique de développement (BIsD) est une institution de financement du développement. Elle accorde des prêts et des crédits aux pays membres pour soutenir le développement des infrastructures, sociales et physiques.

Depuis sa création en 1975 jusqu'à environ fin juin 2022, la BIsD a avancé des financements aux pays africains pour un montant de 65 milliards de dollars, dont environ 20 milliards de dollars pour des activités de financement du commerce. Mais une grande partie de ces financements a également été consacrée à des projets dans des secteurs tels que la santé, l'éducation, le transport routier, l'énergie, etc. 

Selon son vice-président des opérations, le Dr Mansur Muhtar, la BIsD a approuvé, depuis le début de l'année, des projets pour plus d'un milliard de dollars en Afrique.

Sa branche de financement soutient le commerce entre les pays africains et autres régions. « Nous fournissons également des lignes de crédit et de financement des prises de participation, ainsi que des lignes de financement aux banques commerciales en Afrique pour la rétrocession de prêts aux petites et moyennes entreprises. Nous avons une branche qui s'occupe de la fourniture d'assurances pour atténuer le risque d'emprunt et encourager le flux d'investissement et l'expansion du commerce », a expliqué Le Dr Mansur Muhtar, le vice-président des opérations de la BIsD. 

En outre, Mansur Muhtar rêve d'une Afrique sans pauvreté, « une Afrique où personne n'est laissé pour compte dans le processus de développement, où les indicateurs de développement humain liés à l'éducation, aux soins de santé maternelle et infantile et à l'accès à l'eau et à l'assainissement atteignent un niveau raisonnablement élevé ». 


Yvette Reine Nzaba