Les Dépêches de Brazzaville



Conflit libyen : Berlin va accueillir une conférence internationale le 19 janvier


A Berlin, les cinq pays membres du Conseil de sécurité, l'Allemagne, la Turquie, l'Italie, l'Egypte et les Emirats arabes unis ont été conviés à une conférence pour la paix en Libye. Le but est de faire taire les armes entre le gouvernement d'union libyen (GNA) reconnu par l'ONU et les forces du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen. Déjà Fayez al-Serraj et le maréchal Khalifa Haftar se sont retrouvés le 13 janvier à Moscou pour consolider le cessez-le-feu. Fayez al-Sarraj a appelé les Libyens à "se lancer vers la stabilité et la paix". Les pays européens craignent de voir le conflit libyen s'internationaliser et dégénérer.

Le président français Emmanuel Macron a plaidé pour un cessez-le-feu "crédible, durable et vérifiable" pour installer un climat de confiance. La Turquie devrait convaincre le gouvernement de Tripoli de tenter une réconciliation. Hormis des gains géopolitiques sur ses rivaux occidentaux et un accès privilégié au pétrole libyen, la Russie espère retrouver ce marché pour ses armes et son blé. D'autant que Vladimir Poutine ambitionne de prendre pied en Afrique. La Turquie a également des visées pétrolières, à la faveur d'un accord controversé avec le GNA qui élargit le plateau continental turc et lui permet de revendiquer l'exploitation de certains gisements.


Noël Ndong