Les Dépêches de Brazzaville



Conseil économique, social et environnemental : élever les réalités locales au niveau des préoccupations nationales


« Au cours de ce nouveau mandat, nous travaillerons particulièrement au niveau du territoire, premier échelon du développement humain, économique et social. Nous ne pourrons pas faire des analyses de qualité tant que les citoyens ne maîtrisent pas les enjeux du développement à différent niveau spatial. C’est le rôle des membres de la société civile représentée au sein de notre Conseil. Nous devons élever les réalités locales au niveau des préoccupations nationales », a déclaré la présidente du CESE, Emilienne Raoul, sur les défis à relever par son institution pendant les quatre prochaines années.

L’objectif de cette assemblée pour les membres de cette institution est d’examiner et d'adopter leur règlement intérieur et financier ainsi que de mettre en place des commissions permanentes chargées d’étudier les affaires relevant de leurs attributions, notamment les affaires sociales, environnementales, économiques, éducatives, culturelles et religieuses.

La présidente du CESE, Emilienne Raoul, a souligné dans son discours des faits marquants, entre autres, la représentation des femmes au niveau de son institution qui connaît une regression avec une proportion de 48 %, comparée au mandat précédent où elles étaient majoritaires. « Si l’on ne prend pas le courage de corriger cette erreur dans les mandatures à venir, les femmes ne représenteront qu’une portion congrue du CESE », a-t-elle dit.

Sur les jeunes, Emilienne Raoul a demandé à développer leurs compétences, stimuler leur engagement, créer des passerelles avec les acteurs économiques pour les intégrer pleinement au processus décisionnel au sein du CESE.

Enfin, s’alignant dans son rôle d’institution consultative sur les questions à caractère socioculturel, elle rappelle que la croissance non contrôlée des villes devient une autre préoccupation majeure pour le Congo. Avec une étude qui démontre que le pays est l'un des plus urbanisés d’Afrique, il faut, a-t-elle dit, « répondre à ce problème, en s’inscrivant dans une logique de transformation durable, inclusive et résiliente des villes en lien avec les objectifs de développement durable, à l’agenda 2063 de l’Union africaine et les ambitions du plan national de développement ».

Rehaussant de sa présence cette activité, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a réitéré l’engagement de son gouvernement à une collaboration plus étroite avec le CESE. « Soyez rassurés, j’ai noté avec intérêt vos préoccupations. Le gouvernement est conscient et s’est toujours employé à créer des espaces de dialogue avec toutes les institutions, toutes les couches sociales et les organisations de la société civile afin d’œuvrer en faveur de la préservation de la démocratie sociale », a assuré le chef du gouvernement, avant de souhaiter une bonne séance à la plénière. « Le gouvernement de la République ne doute pas un seul instant que les thématiques que vous examinerez tout au long de votre mandature aideront les pouvoirs publics à bâtir des politiques appropriées, économiques, sociales, culturelles et environnementales en tenant compte tant de l’environnement national, sous-régional, régional qu’international », a-t-il indiqué.


Jean Pascal Mongo-Slyhm

Légendes et crédits photo : 

1- La photo de famillle/ Adiac 2- Emilienne Raoul lors du discours d'ouverture/ Adiac