Coopération : la Chine et l’Afrique échangent sur le développement des droits humains

L'échange visait à poser les bases d’un dialogue renouvelé sur les droits humains, centré sur les priorités de développement et le respect des divers contextes nationaux. Les débats ont mis en évidence un consensus : le droit au développement doit être reconnu comme un droit fondamental et inaliénable, préalable à l’exercice de tous les autres droits humains. Les participants ont rejeté toute politisation ou instrumentalisation des droits de l’homme, souvent utilisée, selon eux, comme moyen de pression diplomatique. Ils ont souligné la nécessité d’approches respectueuses de la diversité culturelle et des réalités propres à chaque pays, affirmant que la réduction de la pauvreté, la croissance inclusive et la promotion de la dignité humaine demeurent les clés de voûte de la protection des droits fondamentaux

Dans son intervention, le vice-président exécutif de la China Society for Human Rights Studies, Jiang Jianguo, a insisté sur le rôle de la lutte contre la pauvreté dans l’amélioration des conditions de vie. L’ambassadeur de Chine en Éthiopie, Chen Hai, a rappelé que les droits de l’homme ne peuvent se résumer à un modèle unique imposé de l’extérieur, mais doivent être façonnés selon les aspirations et réalités de chaque peuple.

Côté africain, le vice-ministre libérien des Affaires étrangères, Jeddi Mowbray Armah, a plaidé pour une coopération Sud–Sud élargie, au-delà des échanges économiques, vers l’autonomisation et la paix durable. Le directeur général de Policy studies institute d’Ethiopie, Fekadu Tsega, a présenté le séminaire comme une plateforme emblématique de coopération, contribuant à la construction d’une communauté de destin partagé.

Les discussions ont été organisées autour de trois sous-forums consacrés à la réduction de la pauvreté, au développement durable et à la solidarité internationale. Elles se sont conclues par l’adoption d’une déclaration conjointe, « l’Addis-Abeba Consensus sur le droit au développement Chine-Afrique », qui consacre une vision commune : faire du droit au développement le socle des droits de l’homme et bâtir une coopération équilibrée et respectueuse de la souveraineté. Avec ce séminaire, la Chine et ses partenaires africains entendent poser les jalons d’un dialogue sur les droits humains, où le développement et la dignité collective priment sur les injonctions normatives extérieures.