Les Dépêches de Brazzaville



COP26 : la CCBC ira à Glasgow avec un instrument financier fonctionnel


Les ministres de la CCBC, après avoir examinés à huis clos les points inscrits à l’ordre du jour, ont décidé de prendre acte du compte-rendu de la session des experts tenue le 1er septembre. Quant à l’examen des recommandations formulées, notamment la recommandation de porter à l’attention des chefs d’État et de gouvernement lors de leur prochain sommet les mécanismes financiers définis pour le Fonds bleu pour le Bassin du Congo ainsi que son schéma de gouvernance pour approbation, les ministres ont décidé de donner suite à cette recommandation, ainsi que de soumettre pour approbation par les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la CCBC lors de leur prochain sommet, les mécanismes financiers du Fonds bleu pour le Bassin du Congo ainsi que son schéma tels que définis par son étude de préfiguration.

S’agissant de solliciter auprès des parlements respectifs de chaque pays membre de la CCBC la ratification du protocole l’instituant, les ministres ont décidé de donner suite à ladite recommandation. Chaque ministre s’engage, pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, à introduire dans les meilleurs délais, conformément à la procédure en vigueur dans son pays, le dossier pour la ratification du protocole instituant la CCBC. Concernant la recommandation de s’acquitter de la contribution étatique à hauteur de 310 000 dollars pour la mise en place de l’unité de démarrage du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, les ministres ont décidé de donner suite à cette recommandation. Chaque ministre s’est engagé, pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, à introduire dans les meilleurs délais, conformément à la procédure en vigueur dans son pays, le dossier pour la contribution étatique à hauteur de 370 000 dollars américain pour la mise en place de l’unité de démarrage de Fonds.

Quant à la sensibilisation de tous les autres départements ministériels impliqués par la thématique du Fonds bleu pour le Bassin du Congo afin qu’ils élaborent ou continuent d’élaborer les projets à soumettre au financement à ce Fonds, les ministres ont décidé de donner suite à cette recommandation. Là aussi, chaque ministre s’est engagé à mener des actions dans ce sens auprès des différents départements ministériels, sectoriels concernés.

En ce qui concerne les recommandations formulées à l’endroit de la coordination technique de la CCBC, les ministres ont, entre autres, instruit cette coordination pour finaliser le processus de recrutement de la banque de développement avant le prochain sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CCBC qui aura lieu du 29 au 30 septembre; finaliser la stratégie de plaidoyer et de communication de la CCBC.

Enfin, une motion de remerciement a été adressée au président de la République du Congo, président de la CCBC, Denis Sassou N’Guesso, pour sa conduite éclairée et sa volonté affirmée de mener à son terme le processus d’opérationnalisation de la CCBC et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo.

Clôturant la réunion, la ministre de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, en sa qualité de coordonnatrice technique de la CCBC, a déclaré: « Cette réunion fera date dans les annales de la CCBC car, elle est celle qui nous aura permis de fixer d’un commun accord notre choix définitif sur les mécanismes financiers et le schéma de gouvernance du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, choix à soumettre pour approbation aux chefs d’État et de gouvernement de la CCBC lors de leur prochain sommet ».

Elle a indiqué que les partcipants à la réunion ont ainsi contribuer à définir un modèle de fonds et un scénario de gouvernance de ce fonds, dans le cadre des engagements des chefs d’État de la CCBC tels que consignés dans la déclaration de Brazzaville du 29 avril 2017, à savoir : assurer un développement inclusif et durable de manière à éradiquer la pauvreté et améliorer le bien-être de la population ; initier et encourager les plans d’investissement climat des États de la CCBC ; accélérer la réalisation des initiatives déjà identifiées où lancées, contribution déterminée au niveau nationale en s’appuyant non seulement sur les ressources intrinsèques mais également en mobilisant les bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux ainsi que les acteurs non étatiques notamment le secteur privé.

Enfin, la coordonnatrice technique a exprimé sa fierté en ces termes : « Nous irons à Glasgow avec un instrument financier fonctionnel et avec la ferme intention de lui faire jouer pleinement son rôle, celui du financement de l’action climatique. Il nous appartient désormais de veiller à son bon fonctionnement pour l’atteinte des objectifs visés. C’est pourquoi je nous exhorte de solliciter auprès de nos parlements respectifs la ratification du protocole instituant la CCBC ; … »


Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La coordonnatrice technique de la CCBC, Arlette Soudan-Nonault, clôturant la réunion des ministres / Adiac Photo 2 : Les participants en présentiel à l'issue de la réunion / Adiac