Les Dépêches de Brazzaville



Coronavirus : l'Unesco annonce la création d'un groupe de travail d'urgence


L'objectif était d'intensifier la réponse à apporter et d’échanger des stratégies susceptibles de permettre de réduire la perturbation des systèmes éducatifs due à la nouvelle pandémie. Plus de 72 pays étaient représentés à cette visioconférence, dont 27 ministres de l'éducation et 37 hauts-fonctionnaires. La crise toucherait aujourd'hui plus de 400 millions d'apprenants dans le monde. Environ un élève sur cinq et un étudiant sur quatre en raison de la crise liée au Covid-19 ne peuvent plus se rendre dans leur établissement. A l'exception du continent africain, plus de 15 pays ont déjà ordonné des fermetures d'établissements et quatorze autres des fermetures régionales ou locales, en Asie, en Amérique du Nord, en Europe ( France, Italie, Espagne...) et le Moyen-Orient.

La directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, a déclaré : ''Nous entrons en territoire inconnu et nous travaillons avec les États pour trouver des solutions de haute technologie, de basse technologie et sans technologie pour assurer la continuité de l'apprentissage''. Elle a appelé à la coopération internationale ''essentielle pour partager les approches les plus efficaces et soutenir les étudiants, les enseignants et les familles. L’Unesco renforce son soutien pour que cette crise favorise l'innovation et l'inclusion sans exacerber les inégalités d'apprentissage''. Elle a annoncé la création d'un « groupe de travail d'urgence Unesco-Covid-19 » pour soutenir les réponses nationales et partager les réponses politiques efficaces.

Les représentants des gouvernements ont partagé des approches et des meilleures pratiques au cours de leur échange pour assurer la continuité de l'apprentissage pendant les fermetures d'écoles dont la durée est imprévisible à ce stade. La sous-directrice générale de l'Unesco à l'éducation, Stefania Giannini, a rappelé la situation inhabituelle à laquelle le monde est confronté, avant d'appeler à s'" unir pour faire face aux conséquences immédiates de cette crise sans précédent sur l'éducation et pour renforcer la résilience à long terme des systèmes éducatifs''.

Le cas singulier de l'Afrique

Les établissements scolaires et universitaires sont toujours ouverts dans le continent. Aucun mort n'a été comptabilisé à cause de l'épidémie. Mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a identifié 13 pays prioritaires en Afrique en raison de leurs liens directs ou de leur volume élevé de voyages avec la Chine. Un nombre croissant de pays africains sont aujourd'hui en mesure de tester le COVID-19 avec des kits de test de laboratoire fournis par l'OMS. Environ 11.000 agents de santé ont été formés à l'aide des cours en ligne de l'OMS sur le COVID-19. Dans le cadre du principe de précaution, plusieurs pays ont fermé leurs frontières depuis le 15 mars pour tenter de freiner la progression de l’épidémie. C'est le cas de l'Afrique du Sud et du Ghana. La pandémie approche cependant. Au moins 26 pays du continent ont signalé des cas d’infection. Le continent est en alerte.


Noël Ndong