Coups de feu à la Maison d'arrêt : Pierre Mabiala demande des explicationsPour le ministre, le nœud de la situation est parti d’un dossier de justice concernant deux officiers militaires notamment un commandant et un lieutenant, qui sont poursuivis pour les faits qu’ils auraient commis. Le cas du commandant a bénéficié de la procédure normale reconnue en matière de poursuites judiciaires des officiers de la force publique, alors que s'agissant du lieutenant, la même procédure n’avait pas été observée par madame le juge d’instruction en charge du dossier. Ceci aurait entrainé le mécontentement d’une quinzaine des militaires qui se seraient révoltés et partis extirper de force le lieutenant de la Maison d’arrêt, alors qu'il y était déjà déféré sous mandat de dépôt. Ce sont en effet les coups de feu tirés en l’air par les agents en charge de la sécurisation de la Maison d’arrêt pour disperser la foule qui ont semé une panique générale et troublé l’ordre public. «Cette situation interpelle le gouvernement de la République et l’ensemble des services concernés, c’est pour cela que le ministre a été dépêché d’urgence à Pointe-Noire en vue de mieux s’enquérir et prendre les mesures nécessaires», a martélé Pierre Mabiala. Le ministre de la Justice a, entre autres annoncé, le dessaisissement de madame le juge en charge du dossier au profit d’un autre juge d’instruction conformément à la loi, les sanctions disciplinaires de leur hiérarchie respective des quinze militaires et du juge. Il a ensuite indiqué que le militaire enlevé manu militari de la Maison d’arrêt par ses frères d’armes sera rattrapé et continuera d’être entendu par la justice, à la seule condition que le nouveau juge en charge du dossier qui sera désigné par le procureur de la République régularise la formalité tant attendue en informant notamment la hiérarchie militaire qui se chargera de l'escorter devant le nouveau juge d’instruction.
Séverin Ibara Légendes et crédits photo :Photo Adiac: Pierre Mabiala échangeant avec les autorités de Pointe-Noire |