Les Dépêches de Brazzaville



Covid-19. Déconfinements programmés pour limiter les dégâts économiques


Comme un symbole, la Chine, berceau de l'épidémie de nouveau coronavirus, a annoncé mercredi que la session annuelle du Parlement s'ouvrirait le 22 mai. L'événement, qui réunit habituellement 3.000 députés dans le cadre solennel du Palais du peuple à Pékin, devrait donner l'occasion au président Xi Jinping de proclamer la victoire du pays sur le virus.
Partie du centre du pays en décembre, l'épidémie de Covid-19 a contaminé depuis 3,1 millions de personnes dans le monde. Plus de 217.000 en sont mortes, malgré le confinement de plus de la moitié des habitants de la planète.
En Europe notamment, la nécessité de limiter les dégâts économiques, sociaux et sociétaux a poussé plusieurs pays à présenter des plans de déconfinement, mais progressifs et réversibles. Dernier en date, la Pologne a annoncé mercredi la réouverture des crèches, hôtels et centres commerciaux.
En France, ce sera le 11 mai avec des tests massifs, masque obligatoire dans les transports publics et réouverture progressive des écoles et commerces, à l'exception des cafés et restaurants. Mais le Premier ministre Edouard Philippe a été clair : "si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai" pour ne pas prendre le risque de relancer l'épidémie, qui a déjà tué 23.660 personnes en France. La situation économique du pays est inquiétante avec plus d'un salarié français sur deux au chômage partiel, pour un coût estimé pour les finances publiques à 24 milliards d'euros. 
En Espagne, qui totalisait mercredi plus de 24.000 morts, la feuille de route du gouvernement prévoit à partir du 9 mai un déconfinement par phases jusqu'à fin juin, en fonction de l'évolution de la pandémie. Mais si les enfants peuvent de nouveau sortir, les écoles resteront fermées jusqu'en septembre. Comme en Italie, pays qui a payé le plus lourd tribut à la pandémie en Europe, et où les modalités du déconfinement prévu le 4 mai sont strictes : rassemblements interdits, déplacements entre régions interdits, port du masque obligatoire dans les transports.
Le Danemark, qui lève progressivement les restrictions, a réussi à placer la propagation de l'épidémie "sous contrôle", a estimé mercredi la responsable du gouvernement. "L'infection est sous contrôle et la stratégie danoise a réussi dans une première phase difficile", s'est félicitée Mette Frederiksen devant le Parlement monocaméral, le Folketinget. Pour enrayer la propagation du virus, le Danemark a fermé crèches, écoles, collèges et lycées, certains lieux ouverts aux publics comme les restaurants et bars, les salles de gym et les salons de coiffure. Il a également interdit les rassemblements de plus de dix personnes.


Julia Ndeko avec AFP