Les Dépêches de Brazzaville



Covid-19 : des centres de santé de Kinshasa dotés des latrines et incinérateurs


L’appui de l’OMS vise à améliorer les conditions de prévention et contrôle des infections (PCI), en vue de protéger le personnel hospitalier, les patients et leurs accompagnants fréquentant ces structures sanitaires surtout en cette période de la pandémie de covid-19.

Selon la ministre provinciale de la Santé, la dotation des incinérateurs de type Monfort à la clinique Bondeko ou à la polyclinique Malkia, dans la zone de santé de Limete, est une réponse positive et appropriée pour une gestion efficace des déchets biomédicaux dangereux, face aux différents risques qu’ils représentent. Elle a, en outre, ajouté que l’appui de l’OMS « est une opportunité unique à féliciter et à encourager, car ces ouvrages vont contribuer à améliorer les services de soins de santé primaires pour les bénéficiaires».

Pour sa part, le Dr Gervais Folefack, chargé du programme des urgences et sécurité sanitaire au Bureau de pays de l’OMS en RDC, a fait savoir qu’à travers cette dotation, son institution a voulu tout simplement répondre au besoin d’accès à l’eau et à l’assainissement qui se posait dans la plupart des hôpitaux sélectionnés.  « Nous avons voulu combler l’énorme gap qu’il y avait dans le domaine de l’eau, hygiène et assainissement dans les différentes structures sanitaires identifiées, essentiellement pour prévenir les maladies nosocomiales chez les personnes fréquentant ces structures pour leurs soins de santé ».

Le satisfecit des bénéficiaires

Mère de quatre enfants, Anna Etuli,  qui a assisté à la cérémonie de remise de ces ouvrages au centre d’Etat Mama-Pamela-Delargy, n’a pas caché sa satisfaction. « Mes quatre enfants sont tous nés ici dans ce centre de santé. Mais c’est la première fois que je vois des installations hygiéniques aussi bien aménagées, des latrines et douches tellement propres qui n’existaient pas avant, lorsque je venais accoucher à l’époque », a-t-elle dit.

Emilie Mbuyi, accoucheuse qui œuvre dans ce centre depuis une vingtaine d’années, croit que ces nouvelles latrines vont « épargner beaucoup de parturientes de plusieurs infections, surtout en ces temps de covid-19 ». « Vous savez, nous avons attendu très, très longtemps pour voir ce jour arriver », a déclaré  de son coté Dr Gabrielle Mpokfuru, Médecin directeur du centre hospitalier Mère et Enfant Barumbu situé dans la commune de Kinshasa où l’OMS a également construit des latrines et douches neuves avec approvisionnement en eau. « Les anciennes toilettes à la turque qui existaient avant étaient utilisées conjointement par les hommes et les femmes à la fois. Elles dataient de 1974 et n’avaient jamais été réhabilitées et ne répondaient pas aux normes sanitaires », a-t-elle précisé.  Et d'ajouter : « C’est vraiment un moment de bonheur partagé pour nous de voir que l’OMS a entendu nos cris de détresse en nous dotant maintenant des toilettes dignes de ce nom.»

Pour Dr Mpokfuru, à la tête du centre Mère et Enfant Barumbu depuis 2005, « beaucoup d’autres formations sanitaires qui prennent en charge des communautés vulnérables et démunies à travers la ville-province de Kinshasa et ailleurs en province sont exactement dans la même situation de manque d’infrastructures hygiéniques de qualité, comme ce que nous avons vécu dans notre centre hospitalier avant l’appui de l’OMS ».


Blandine Lusimana