Covid-19 : l’Acaj dénonce la mise en vente frauduleuse des vaccins
A en croire l’Acaj, l’Institut national de recherche biomédicale, organe de l’Etat spécialisé en la matière, exigerait une somme de trente dollars américains à chaque candidat à la première dose de ces vaccins. Et de regretter que, faute d’encadrement institutionnel adéquat, notamment par la mise en œuvre des règles univoques et honnêtes quant à l’accès aux vaccins, les institutions hospitalières privées se soient engouffrées dans la brèche délibérément créée par l’Etat au détriment de la population. « C’est ainsi qu’à titre d’exemple, Hj Hospitals et le centre médical Diamant ne s’embarrassent point d’exiger aux candidats à la première dose un paiement de 25 dollars américains, sous réserve d’un paiement supplémentaire à la seconde dose. Tout cela sous le fallacieux prétexte de réaliser des examens pré-vaccination », a fait savoir, dans son alerte du 11 novembre, l'Acaj, qui note que ces examens ne sont constitués que de la prise de tension artérielle et des informations sur les antécédents médicaux de ces candidats aux vaccins. Discrimination et exclusion des gagne-petit
L’Acaj, qui indique que l’Inspection générale des Finances pourrait utilement être mise à contribution, exhorte également ce ministère à diligenter une enquête aux fins de s’assurer de l’affectation de tous les fonds déjà perçus, et de rassurer la population, une fois pour toute, quant au caractère gratuit ou non pour l’accès aux vaccins reçus grâce à la solidarité internationale. Il est, en effet, rappelé que ces vaccins contre la covid-19 ont été reçus gracieusement de la communauté internationale par la République démocratique du Congo. Et, pour l’Acaj, « on ne peut prétendre lutter efficacement contre cette pandémie tout en rendant ces vaccins inaccessibles aux moins nantis ». Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : 1: Le Pr Muyembe recevant sa dose de vaccin contre la covid-19/DR
2: Arrivée des doses de vaccin à Kinshasa/DR |