A travers la planète, nombre de pays n'ont toujours pas d'autre solution que de restreindre déplacements et activités pour espérer en finir avec le coronavirus. "Nous sommes à 400 000 morts, et cela devrait atteindre beaucoup plus que 600.000", a ainsi déclaré vendredi le nouveau président américain Joe Biden, qui n'avait jamais évoqué un bilan si lourd.
Lueur positive, après un pic, la pandémie a décéléré partout cette semaine (634 200 nouveaux cas quotidiens en moyenne, soit -12%), sauf en Amérique latine où la ville de Rio de Janeiro a renoncé à organiser cette année son traditionnel carnaval.
De nouvelles restrictions sont néanmoins entrées en vigueur samedi pour répondre à l'inquiétude qui monte, face aux dangers représentés par les variants du coranavirus. Et pour cause. Ce nouvau variant découvert, pour la première fois en Grande-Bretagne, pourrait être plus mortel encore, c’est ce qu’a indiqué le Premier ministre britannique, Boris Johnson, lors d'une conférence de presse. Pour les hommes âgés d'une soixantaine d'années, le risque de mortalité est de 10 sur 1000 avec le virus, un chiffre qui atteint 13 à 14 sur 1 000 avec le nouveau variant du coronavirus, a indiqué le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance.
L'agence européenne chargée des épidémies estime,"élevé/très élevé" , le risque lié aux nouveaux variants et prévoit "une escalade rapide de la rigueur des mesures dans les semaines à venir". En Allemagne, un premier cas d'un variant brésilien a été identifié chez une personne revenant du Brésil, ont fait savoir, de leur côté vendredi, les autorités de l'Etat de Hesse (ouest).
Face à ce danger, plusieurs pays ont réagi. Un couvre-feu nocturne entre en vigueur samedi aux Pays-Bas, tout comme un nouveau confinement pendant le week-end en Colombie.
En Israël, il faut désormais un test obligatoire pour être autorisé à entrer dans le pays.
Plus tôt cette semaine, plusieurs pays européens avaient annoncé un renforcement des restrictions. La Belgique a ainsi décidé d'interdire à sa population les voyages non essentiels, hors des frontières, à compter de mercredi jusqu'au 1er mars.
Sous confinement depuis une semaine, le Portugal a fermé vendredi ses écoles, crèches et universités pour 15 jours. En Espagne, la région de Madrid, l'une des plus touchées, a annoncé vendredi de nouvelles restrictions, avançant l'heure du couvre-feu et l'horaire de fermeture des bars et restaurants.
Hong Kong a instauré un premier confinement, pour ce week-end, dans un quartier pauvre et densément peuplé.
Ces nouvelles restrictions ne vont pas sans heurt avec les populations, tandis que les vaccinations tardent.
Les livraisons du vaccin AstraZeneca/Oxford, en Europe, seront moins importantes que prévu, en raison d'une baisse de rendement sur un site de fabrication. Le vaccin Spoutnik V de la Russie n'a pas encore été autorisé dans l'Union européenne. L'autre vaccin Moderna a suscité des craintes, en raison de cas d'allergies sévères, cependant, celles-ci sont rares et n'ont concerné que 10 personnes sur plus de 4 millions de premières doses administrées aux Etats-Unis.
L'épidémie a fait 2 092 736 morts et contaminé plus de 97 millions de personnes. L'Europe et l'Amérique du nord concentrent les deux tiers des nouvelles contaminations.
