Les Dépêches de Brazzaville



CPI : Jean Pierre Bemba sera fixé sur son sort le 21 mars


Incarcéré à la Haye depuis 2008, l’ancien vice-président Jean Pierre Bemba est en passe de connître son sort dans l’affaire qui l’oppose au procureur de la Cour pénale internationale. Une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive et qui tourne autour de la responsabilité du leader du Mouvement de libération du Congo (MLC) dans les événements tragiques survenus en Centrafrique entre 2002 et 2003. Jean-Pierre Bemba a ainsi été accusé des viols, meurtres et pillages qu’auraient commis ses soldats sur le territoire centrafricain.

Après plusieurs reports et moult tergiversations, la chambre de première instance III de la CPI vient, enfin, de fixer au 21 mars prochain la date de l'audience publique au cours de laquelle sera rendu le verdict dans l'affaire le procureur contre Jean-Pierre Bemba Gombo.  C’est le 2 février depuis la Haye que l’information a été livrée au public. Des sources de la CPI renseignent que l’audience sera retransmise en direct sur le site Internet de la Cour et que le verdict sera lu en public.

Compte tenu des arguments solides développés de part et d’autre, tant du côté de la défense que celui de l’accusation, au sujet de l’implication de Jean Pierre Bemba dans les crimes prétendument commis en Centrafrique par l’ancienne rébellion du MLC, le suspense demeure sur le contenu de la sentence à infliger au prévenu. Ce dernier pourra soit être acquitté faute de preuves suffisantes soit être condamné dès lors que la Cour jugera fondées les charges portées contre lui.

Pour rappel, l’ex-rébellion du MLC avait envoyé à l’époque  (2002-2003) ses miliciens combattre la rébellion qui menaçait le président centrafricain d’alors Ange Felix Patassé. Les atrocités qu’auraient commises les miliciens du MLC en Centrafrique auront été sous l’autorité et le commandement effectif de Jean-Pierre Bemba, avait soutenu l’accusation tout au long du procès. De son côté, la défense a soutenu que l’ancien vice-président qui, au moment des faits, se trouvait à Gbadolite, ne pouvait contrôler des troupes déployées de l’autre côté de la frontière. Selon elle, ces troupes avaient été placées sous le contrôle des forces armées centrafricaines. L’on croit savoir que la Cour tranchera en connaissance de cause pour que la justice soit effectivement rendue au nom de la vérité.

 

 


Alain Diasso