Les Dépêches de Brazzaville



CPI : Recours de Simone Gbagbo contre son transfèrement à la Haye


Simon Gbagbo est désormais libre avec huit-cent autres prisonniers dont deux anciens ministres de Laurent Gbagbo. Une liberté qui n'est pas la fin des poursuites engagées contre l'ex-première dame de la Côte d'Ivoire. En effet, indépendante, l'action de la CPI est toujours d'actualité, même si celle-ci peine déjà à apporter des preuves sur la culpabilité de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. 
Dans le cas de figure, la CPI a été obligée de libérer « provisoirement » l'ancien vice-président de la RD Congo, Jean-Pierre Bemba, reconnu d'avoir été « condamné à tort ».
Dans un communiqué, la CPI rappelle "à la Côte d'Ivoire son obligation de remettre sans délai Mme Gbagbo à la Cour". Avant de poursuivre : "Mme Gbagbo doit être arrêtée sur la base de ce mandat et transférée à la CPI pour y être poursuivie. Toute amnistie qui pourrait avoir été accordée n'a aucun impact sur les procédures devant la CPI", précise la juridiction.
La CPI a délivré contre Simone Gbagbo un mandat d'arrêt en février 2012. Mais le président Alassane Ouattara a fini par affirmer en 2016 qu'il « n'enverrait plus d'Ivoiriens » à la Cour, estimant que son pays avait désormais une « justice opérationnelle ». La défense de Simone Gbagbo se prépare à engager dès septembre « une procédure pour annuler les poursuites contre elle », a déclaré son avocat, Me Rodrigue Dadjé.

 


Noël Ndong