Les Dépêches de Brazzaville



Crise centrafricaine : la France renforce son dispositif pour une courte intervention


La rencontre à huis clos qui a regroupé le Premier ministre centrafricain de transition, Nicolas Tiangaye, les chefs d'État des pays frontaliers, et autres, notamment du Cameroun, du Congo, du Tchad, du Burundi, de la RD-Congo, du Sud-Soudan et de l'Ouganda, côté africain ; le secrétaire général de l'ONU et le président du Conseil euroéen, le commissaire de paix et sécurité de l'Union africaine (UA), côté communauté internationale ; a eu pour mot d'ordre l'« apaisement » des tensions entre les communautés religieuses, et un appel a été lancé dans ce sens à la mobilisation des moyens pour faire taire toutes vélléités contraires.

L'UA a porté sa force, la Misca, à 6 000 hommes, contre les 3 600 initialement prévus. Mais aucune date précise n'a été fixée pour ce renforcement. La réunion a demandé la mise en place d'un processus de désarmement et de cantonnement des milices pour une meilleure transition qui devrait déboucher sur des élections le plus tôt possible. La convocation d'une conférence des bailleurs de fonds pour faire face à l'urgence humanitaire et assurer un fonctionnement minimum de l'État a été souhaitée.

Pour François Hollande, l'intervention française française devrait être rapide, efficace, en vue du désarmement des milices et groupes armés, et pour permettre une stabilité et des élections libres et pluralistes. Il se dit convaincu que dans un delai très court, « nous pourrons faire cesser toutes les exactions et les massacres ».

Prêts à fournir 40 millions de dollars en équipement, entraînement et soutien logistique à la Misca, les États-Unis ont salué la France et soutiennent son action en Centrafrique.


De notre envoyé spécial, Noël Ndong