Crise en Libye : l'UA s'inquiète de la résurgence des violences

Les échanges ont été ouverts par le président ougandais, Yoweri Museveni, qui a exprimé sa profonde inquiétude face à la résurgence de l'insécurité, particulièrement dans la capitale, Tripoli, et ses environs. Cette inquiétude découle directement des affrontements armés survenus en mai dernier entre les forces de la 44^e brigade d'infanterie et les éléments du dispositif de soutien à la stabilité, entraînant une détérioration alarmante des conditions sécuritaires.

Le président de la Commission de l'UA, Mahmoud Ali Youssouf, a également pris la parole pour critiquer le comportement des différentes factions libyennes qui compromettent les efforts de paix déjà en cours. Il a souligné que ces actions nuisent gravement aux initiatives visant à restaurer la paix et la stabilité en Libye, un objectif jugé essentiel par la commission de l'UA.

Au cours de la réunion virtuelle, Denis Sassou N'Guesso a exprimé sa vive préoccupation face à la situation. Il a rappelé la signature prochaine de la charte de réconciliation interlibyenne, prévue à Addis-Abeba. Cette signature représente le fruit de mois de travail acharné entrepris par le comité de haut niveau et avait été conçue comme une étape cruciale vers l'établissement d'une nouvelle ère pour la Libye. « Nous avons placé nos espoirs dans cet accord, qui pourrait ouvrir la voie à une véritable réconciliation nationale et à la paix durable que souhaite tant le peuple libyen », a-t-il déclaré.

Enfin, le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed El Menfi, a exhorté la communauté internationale à intensifier son engagement pour restaurer la paix en Libye. En remerciant l'UA pour ses efforts constants depuis près de 14 ans, il a souligné la nécessité pour l'organisation continentale de maintenir son cap, notamment en continuant à soutenir des initiatives visant un dialogue inclusif entre les diverses parties libyennes.