Crise libyenne: Denis Sassou N’Guesso à la conférence de Paris
Avec cette implication élargie, contrairement à la première conférence du 25 juillet de l’année dernière à Saint Cloud, le président Macron a invité à Paris toutes les parties libyennes concernées, dont le maréchal Khalifa Haftar, qui règne dans l’est de la Libye, et le président du Conseil présidentiel libyen, Fayez Al Sarraj. L’UA, l’Union européenne, la Ligue arabe, la Turquie, le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, le Tchad ainsi que le chef de la mission de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, étaient également associés à la réflexion à Paris. Ainsi, impliqué dans la résolution de ce conflit, le président Denis Sassou N'Guesso n’a jamais cessé de lancer des appels à la sagesse, à la réconciliation et à l’union, et plaidé pour que s’accorde la communauté internationale et l’Union africaine dans une démarche concertée de sortie de crise. « Toute initiation internationale sur la Libye devrait prendre en compte l’Union africaine et sa feuille de route pour sortir ce pays de cette situation », avait réagi, en son temps, l’Union africaine qui soutient, par ailleurs, que la réconciliation entre Libyens devrait précéder l’organisation des élections. A l’évidence, c’est cette position qu’a défendue le président du comité de l’UA sur la crise libyenne. Car, les consultations électorales sont, souvent, sources de conflit et de division. De ce fait, avance-t-on de source sûre dans la délégation, « il serait plutôt judicieux de commencer par une conférence de réconciliation ». A huis clos, les acteurs nationaux et internationaux ont travaillé sur une feuille de route prévoyant la tenue d'élections présidentielle et législatives et la simplification des institutions libyennes, avec une seule banque centrale et un seul parlement, ainsi qu’un travail d'unification des forces armées dans le pays. Mais organiser des élections suppose maintenant de réunir les conditions adéquates à leur tenue, avec un nouveau cycle d'inscription des électeurs, des fonds appropriés, des mesures de sécurité adaptées. Une nouvelle loi électorale devra être adoptée par la Chambre des représentants et un projet de Constitution proposé tandis que la Haute Commission électorale nationale, organe chargé de la tenue des élections, devra clarifier le cadre juridique de la participation des partis politiques Marie Alfred Ngoma et Bénédicte de Capèle Légendes et crédits photo :Photo 1 : Le président français Emmanuel Macron (R) accueille le président de la
République du Congo Denis Sassou N'Guesso à l'Elysée à Paris le 29 mai 2018
avant une conférence internationale sur la Libye.
Crédit photo : Ludovic Marin / AFP
Photo 2 : Les participants à la Conférence internationale sur la Libye écoutent un accord verbal entre les différentes parties concernant l'organisation d'une élection démocratique cette année à l'Élysée à Paris le 29 mai 2018.
Crédit photo 2 : Dr. Étienne LAURENT / PISCINE / AFP
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