Les Dépêches de Brazzaville



Crise libyenne : l’UE promet d’intensifier ses efforts


« L’Union européenne(UE) soutient pleinement le processus de Berlin et toutes les initiatives des Nations unies visant à trouver une solution politique globale à la crise en Libye », affirme un communiqué du Conseil européen (représentant les Etats membres) publié à l’issue de plusieurs réunions avec Fayez al-Sarraj.

Une conférence internationale est prévue en janvier à Berlin afin de trouver une solution pour retourner au processus politique sous l’égide des Nations unies.

Fayez al-Sarraj, dont le Gouvernement d’union nationale (GNA) est confronté à une offensive des forces rivales qui contrôlent l’est du pays, a rencontré le même jour, à Bruxelles, le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, le président du Conseil européen, Charles Michel, ainsi que le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas.

« Nous voulons empêcher la Libye de devenir le théâtre d’une guerre par procuration. Et faire en sorte que la Libye ne devienne pas une seconde Syrie », a lancé le chef de la diplomatie allemande à l’issue de la réunion.

Le responsable allemand avait déjà pris part la veille à une réunion d’urgence sur la Libye avec ses homologues français, britannique et italien.

Ces discussions interviennent après que les forces de l’homme fort de l’Est libyen, Khalifa Haftar - qui ont le soutien des Emirats arabes unis, de l’Egypte et de la Russie - ont pris le contrôle de la ville côtière de Syrte dans le cadre de sa campagne pour prendre Tripoli et évincer le GNA.

« Le Premier ministre libyen a une fois de plus déclaré son soutien total au processus de Berlin, et en particulier qu’il était prêt à faire avancer ce qui doit y être convenu - à la fois un cessez-le-feu et un embargo sur les armes avec les États voisins, mais aussi et surtout le processus politique en Libye sous l’égide des Nations unies », a rapporté Heiko Maas.

Joseph Borrell avait au préalable averti que la situation était « très dangereuse » en Libye. Le 7 janvier, il avait condamné « l’ingérence de la Turquie » dans le conflit libyen.

Charles Michel est attendu ce week-end en Turquie pour rencontrer le président Recep Tayyip Erdogan.

Celui-ci, cité par le journal turc Hurriyet, indique avoir envoyé trente-cinq militaires en Libye en soutien au gouvernement de Tripoli, qui ne sont pas appelés à participer aux combats.

La Libye est plongée dans le chaos depuis un soulèvement soutenu par l’Otan en 2011, et la mort de Mouammar Kadhafi.

 

 


Nestor N'Gampoula et AFP