Les Dépêches de Brazzaville



Crise sécuritaire à l'Est : la délégation du Conseil de sécurité condamne le M23


L'objectif de la mission consistait à adresser un message clair aux protagonistes de la crise sécuritaire à l'Est, celui du retour de la paix en République démocratique du Congo (RDC), mais aussi de la mise en œuvre du mandat de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC, conformément à la résolution 2666 (2022) du Conseil de sécurité.

L'ambassadeur de France aux Nations unies, Nicolas Rivière, et son homologue du Gabon, Michel Blang, ont conduit cette délégation onusienne forte de quinze membres devant les différentes autorités congolaises, à commencer par le chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Au menu de l'entretien à huis clos, l'agression avérée de la RDC par le Rwanda, le défi que la coalition terroriste RDF/M23 lance à l'endroit de la communauté internationale, sans oublier le processus électoral en cours.

La situation humanitaire a également été passée au peigne fin. "Nous avons eu un échange très riche avec le président de la République, Félix Tshisekedi, qui nous a donné beaucoup de détails et formulé ses attentes par rapport à la situation sécuritaire et au processus électoral en cours ", a déclaré à la presse le Français Nicolas de Rivière, à la sortie de l'audience. "La communauté internationale est en soutien aux côtés de la RDC parce que ce qui se passe dans l’Est du pays n’est pas acceptable. L’action des groupes armés est très condamnable et doit être combattue », a-t-il poursuivi.

Ce membre de la délégation du Conseil de sécurité des Nations unies a, par ailleurs, insisté sur le respect de la souveraineté de la RDC. Concernant les sanctions à infliger au Rwanda dont le soutien au M23 ne fait l'ombre d'aucun doute, les ambassadeurs Nicolas Rivière et Michel Blang ont déclaré que toutes les options étaient envisageables. Ils ont ajouté que le Conseil de sécurité est aux côtés de la RDC, maintenant qu'il est établi que le M23 bénéficie du soutien du Rwanda.

Quant à la situation humanitaire, la délégation onusienne a dit qu'elle continue le travail de mobilisation des partenaires pour une réponse appropriée. Après Kinshasa, la délégation onusienne a mis le cap sur Goma, au Nord-Kivu, où elle est arrivée le 11 mars, pour mieux appréhender la problématique sécuritaire qui prévaut dans cette partie du pays.


Alain Diasso