Débâcle du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo : l’étau se resserre autour de Matata Ponyo
Une demande faite par Matata Ponyo lui-même
L’IGF relève, par ailleurs, que la demande de l’ex-Premier ministre était motivée par les accusations lancées à son endroit dans l’opinion ainsi que différents milieux politiques, accusations qui se sont révélées « fondées » et qu’elle a documentées, dans le respect des normes en matière d’audit et de contrôle. Elle indique, dans son communiqué, que les conclusions auxquelles elle a abouti à l’issue de sa mission de contrôle du projet de Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo ont fait l’objet d’une transmission à l’officier du ministère public qui, après enquêtes supplémentaires, avait décidé de prendre en charge ce dossier et de le porter auprès du juge, pour établissement des responsabilités, au vu de la gravité des faits. Rappelons que la Cour constitutionnelle s’était déclarée, en son temps, incompétente d’ouvrir une quelconque procédure judiciaire à l’encontre de l’ancien Premier ministre sous Kabila. Avec ce nouveau rebondissement, l’étau se resserre donc de nouveau autour d'Augustin Matata Ponyo, qui venait d’annoncer, avec la création de son parti politique, sa candidature à la présidentielle de 2023. Pour lui, en effet, cette affaire de détournement de fonds alloués au projet du Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo était un dossier monté par le pouvoir pour le contraindre à rejoindre l’Union sacrée de la nation et ainsi limiter ses droits électoraux. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :1- Augustin Matata Ponyo/DR
2- Le communiqué de l'IGF |