Les Dépêches de Brazzaville



Dépolitisation de la Céni : la marche de Lamuka empêchée par la police


Dans le district dc la Tshangu, précisément au quartier 3, dans la commune de Masina d’où devrait être donné le go de la manifestation, des échauffourées ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les membres de Lamuka. Plusieurs d’entre eux ont été interpellés à coup de sommation pendant que d’autres ont été brutalisés et violentés par certains policiers zélés. Ces derniers ont justifié leur comportement par le fait que la marche n’était pas autorisée et qu’ils ne faisaient que respecter la mesure du gouverneur de la ville.

Les deux leaders de Lamuka - Martin Fayulu et Adolphe Muzito - n’ont pas eu le temps d’arriver sur le lieu du rassemblement. Ils ont été obligés de rebrousser chemin, escortés par les forces de l’ordre qui tenaient à faire respecter la décision de l’autorité urbaine. Les quelques membres téméraires de Lamuka qui tentaient de raccompagner le véhicule dans lequel se trouvaient leurs leaders ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène. Seule fausse note, les violences dont a été l’objet le correspondant de RFI, Patient Ligodi, qui aura passé un mauvais quart d’heure, brutalisé sauvagement par des policiers visiblement hors de leur état.

Ayant appris cette bavure policière à l’endroit d’un journaliste en plein exercice de son métier, le gouverneur Gentiny Ngobila a non seulement condamné cette barbarie, mais exigé aussi l’arrestation du policier auteur de cet acte. Ce qui a été fait alors que les messages d’indignation ne cessaient d’inonder les réseaux sociaux.  Il y a cependant lieu de noter que, dans les autres communes de Kinshasa, les Kinois ont vaqué librement à leurs occupations comme si de rien n’était.      


Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

La police étouffe la marche de Lamuka