Dépôt de la requête à la Cour constitutionnelle : la majorité présidentielle s’expliqueLe dépôt d'une requête auprès de la Cour constitutionnelle intervient en plein préparatif du dialogue national. Dès lors, beaucoup craignent un nouveau blocage. Pour André-Alain Atundu, il n’y a pas d’incompatibilité possible. « La tenue du dialogue ne suspend pas l’exercice du droit constitutionnel ». Selon lui, cette requête se justifie surtout par les divergences dans l’interprétation de certains articles. « Il était tout à fait normal de comprendre le sens de cet article 70. Il n’y a aucune intention quelconque d’autant qu’il s’agit des députés de toutes tendances confondues ». En droit, il y a toujours un intérêt à la base d’une action, poursuit-il. «Les députés sont légitimement fondés pour interroger la Cour constitutionnelle puisque leur intérêt, en tant que législateur et acteur politique concerné notamment par le dialogue est de parler de l’interprétation de cet article ». André-Alain Atundu a réagi aussi sur les critiques politiques malveillantes sur cet article. « L’article 70, particulièrement dans son appendice qui semble poser problème, n’a jamais été un cas de conscience ni pour l’honorable Mwando, alors président de la PAJ, ni pour l’honorable Kamitatu alors président de l’Assemblée nationale lors des discussions à la PAJ et de l’adoption à la plénière de l’Assemblée nationale », a-t-il dit. Les deux personnalités politiques ont rejoint le G7, une plate-forme réunissant des partis de l’opposition. « L’un a signé sans réserve en qualité de président le rapport de la PAJ et l’autre, en tant que président de l’Assemblée nationale, n’a rien eu à redire en plénière », a-t-il pousuivi. L’alinéa aujourd’hui controversé dispose que le président de la République sortant reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu afin d’éviter un vide institutionnel. Lors de son vote, cette disposition n’avait aucune visée présidentielle, note André Alain Atundu. Il déplore aujourd’hui le chantage et la tentative de marchandage autour de cette disposition. « À l’opinion de décider de quel côté se trouve un agenda caché », a conclu André-Alain Atundu. Laurent Essolomwa |