Les Dépêches de Brazzaville



Dette : l'ONU salue les mesures du FMI et de la Banque mondiale en faveur des pays pauvres


« C’est un signe d'espoir et de multilatéralisme renouvelé. Car, la pandémie de Covid-19 a considérablement réduit la capacité de revenu de certains pays », a-t-il reconnu avant de souligner que les économies en développement avaient eu du mal à obtenir suffisamment de ressources financières pour faire face au début de la crise du coronavirus.

Depuis le début de la crise, le secrétaire général a lancé un appel à la liquidité par le biais d'une émission massive de droits de tirage spéciaux (DTS). Un instrument créé par le FMI pour aider à compléter les réserves de trésorerie pour ceux qui en ont le plus besoin également la réaffectation des DTS inutilisés.

Insistant sur la mise en œuvre de nouveau mécanismes économiques, l’ONU a recommandé que soit déterminée une approche de trois phases pour s'attaquer au fardeau de la dette, à savoir un gel de la dette, un allégement ciblé de la dette pour les plus vulnérables et une réforme de l'architecture internationale de la dette.

« Les suspensions et les allègements de la dette doivent être étendus aux pays qui en ont le plus besoin, notamment les pays à revenu intermédiaire qui abritent plus de 60% des pauvres du monde, sans créer de stigmatisation ni compromettre leur notation souveraine », précise l’ONU.

Il faut reconstruire la dette

Selon l’ONU, la réforme de l'architecture de la dette internationale est également essentielle. D’autant plus, qu'une crise de la dette dans le contexte de l'urgence de la Covid-19, mettrait les Objectifs de développement durable hors de portée. Les discussions de cette semaine sur l'architecture de la dette internationale constituent un pas important qui va dans la bonne direction.

Appelant tous les pays et toutes les institutions à se joindre à un effort mondial pour repenser les principes qui sous-tendent l'architecture actuelle de la dette, le secrétaire général de l’ONU a appelé à inviter les gouvernements du monde à agir rapidement afin de compléter les instruments existant par des mécanismes plus efficaces de résolution des crises de la dette.

« Je suis très encouragé par l'accent mis par le FMI et la Banque mondiale sur une reprise durable, inclusive, intelligente et verte », a conclu Antonio Guterres.


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