Développement durable : Henri Djombo évoque le modèle de préservation de l’environnement dans le Bassin du CongoHenri Djombo a rappelé que les forêts du Bassin du Congo constituent le 2ème poumon de la planète après la forêt d’Amazonie. (1)« La forêt est au cœur de notre écosystème », a-t-il déclaré. Puis, il a décrit l’engagement des Etats du Bassin du Congo dans la préservation de la forêt par la mise en place d’une politique qui concilie le développement économique et la protection de l’environnement, limite l’impact des activités économiques, à travers un cadre juridique et oblige les entreprises à financer les activités de conservation dans les régions qu’elles exploitent. Le ministre Henri Djombo a plaidé pour que le respect de l’environnement devienne normatif partout, comme c’est déjà le cas en Afrique centrale ; une réussite construite et mise en place sans apport extérieur. Il a mis à mal certaines idées reçues, en précisant que le Bassin du Congo a le taux de déforestation le plus bas du monde. (Encadré 2) Au-delà du cadre régional, le ministre congolais a fait état du cadre national du Congo qui vise à garantir la durabilité et la traçabilité du bois, et des actions pour maîtriser la déforestation. Il a sollicité l'expertise internationale pour une meilleure comptabilité forestière. 32,7% du bois de la forêt est certifié au Congo, a-t-il précisé évoquant l’existence d’instruments de vérification de la légalité de tous les bois exportés et des bois commercialisés sur le marché domestique. Il a également décrit les vertus de la médecine traditionnelle forestière et la stratégie de promotion et de protection des droits des peuples autochtones qui y vivent, à travers une approche respectueuse de leur environnement et de leur mode de vie, de leur histoire avec la forêt. Le ministre Henri Djombo a par ailleurs évoqué le protocole de Nagoya lié à l’accès aux ressources génétiques et au partage issu de leur exploitation, et son application au niveau national ; la complexité de la gouvernance environnementale ; le manque de valorisation des avantages que peut offrir la REDD+ (Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement).
Noël Ndong |