Les Dépêches de Brazzaville



Dexter Trésor Omono : « Notre ambition, faire du Congo le pays des start-ups émergentes »


Les Dépêches du Bassin du Congo : qu’est-ce qui vous a motivé à créer « Kosala » ?

Dexter Trésor Omono : il y a trois raisons qui m’ont motivé à créer cette pépinière d’entreprise. La première est la perte de mon emploi dans une société de la place pour des raisons économiques, la deuxième est que nous sommes dans un pays où l’emploi est devenu un problème majeur. Le gouvernement avait donc pris l’engagement de doter le Congo des structures d’accompagnement. La troisième raison est que chaque année, "Kosala" célèbre la journée internationale des Pme, et parmi les recommandations, il y a la mise en place d’une structure d’accompagnement. 

L.D.B.C: Puisque vous êtes spécialisé dans l’accompagnement et le financement des start -ups, pouvez-vous nous dire ce que c’est qu’une start up ?

D.T.O: une start-up c’est une entreprise dont la  particularité intègre une innovation qui peut être technologique ou d’usage.

L.D.B.C: quelle est selon vous la place d’une start-up dans la société actuelle ?

D.T.O: Aujourd’hui, les start-ups ou les pme jouent un rôle très important pour le développement de notre pays. Ce sont les Start-ups qui vont créer de la richesse, c’est encore elles qui vont créer des emplois. Voyez-vous, lorsqu’on parle de la croissance démographique du produit intérieur brut (PIB) … toutes ces valeurs sont créées par les entreprises et non par l’Etat.

L.D.B.C: Comment entendez-vous inciter la jeunesse à innover et s’approprier le numérique ?

D.T.O : Le monde a été créé par  la parole, alors la première des choses à faire, c’est de sensibiliser. Donc "Kosala" fait un grand travail sur le terrain pour montrer aux jeunes l’importance de se lancer dans l’entreprenariat. Ça ne sert à rien de croiser les bras ou de se plaindre sur les réseaux sociaux après les études qu’il n’y a pas d’emplois. Il suffit de bien réfléchir, de créer son emploi pour embaucher les autres.

L.D.B.C: Avez-vous déjà bénéficié du soutien des pouvoirs publics ?

D.T.O: Non, "Kosala" est une structure privée qui jusqu’à présent fonctionne avec les fonds propres. Les associés de "Kosala" sont engagés à apporter leur pierre à l’édifice qui est la construction d’un Congo uni, prospère et émergent. Nous espérons que cette année nous aurons plus de partenaires.

L.D.B.C: Quels sont les critères de validation d’un projet à "Kosala"

D.T.O: il y a plusieurs critères parmis lesquels les secteurs d’activités prioritaires. En l’occurrence l’agriculture, l’élevage, la pèche, les nouvelles technologies… Il y a aussi l’adéquation homme-projet ou homme entreprise. 

L.D.B.C: Votre dernier mot !

D.T.O: Partir de zéro et réussir, c’est possible. Il faut croire en soi, avoir un projet et se faire accompagner pour réussir demain. Les portes de "kosala" sont ouvertes pour tous les Congolais porteurs de projets. Car, nous voulons voir émerger les entreprises congolaises. 


Propos recueillis par Divine Ongagna

Légendes et crédits photo : 

Dexter Trésor Omono