Les Dépêches de Brazzaville



Dialogue national : le CNR entend accompagner le chef de l’Etat dans la sauvegarde de la paix


Devant  un parterre de militants et d’ex-combattants venus  l’écouter attentivement, le président du CNR a d’abord  clarifié la position de son parti. « Nous sommes allés au dialogue parce que nous nous sommes dit on ne peut pas  gérer un vide.  Nous sommes dans une histoire. Et, étant donné  qu’il était question de débattre  des   problèmes du pays, il fallait  y aller », a déclaré le leader du CNR. Et d’ajouter : « nous sommes des gens qui privilégions l’intérêt de la République, qui privilégions le dialogue comme pilier de la démocratie parce que la démocratie, c’est aussi écouter l’autre même si ce qu’il dit ne vous intéresse pas ».

Frédéric Ntumi Bintsamou  a  profité de cette occasion  pour repréciser la position du CNR sur le débat actuel portant sur le changement de la Cconstitution. « Pour moi, le changement de la Constitution n’est pas à l’ordre du jour maintenant parce que le président Denis Sassou N’Guesso a prêté serment devant cette constitution pour un premier mandat qu’il a fini en 2009. Il a pris un deuxième en prêtant là également un serment. On est presque à la fin du deuxième mandat pourquoi nous devons aller évoquer ce problème. Nous ne voulons pas de ce changement de la Constitution » a-t-il signifié.

Avant de préciser,  « Si le président veut changer la Constitution, le CNR ne sera pas partie prenante dans ce cas. Cependant, le CNR sera aux côtés du chef de l’État dans la sauvegarde de la paix conformément aux accords de cesser le feu et de cessation des hostilités signés après tout ce que le pays a connu. »

 Revenant sur les conclusions du dialogue de Sibiti, le président du CNR a rappelé  aux ex-combattants que celui-ci n’était pas une constituante c’est-à-dire, « ce qui a été  dit là-bas n’est pas pris comme décision qu’on doit appliquer immédiatement. » Il a  terminé son propos en invitant encore une fois de plus le chef de l’État à privilégier une véritable réconciliation nationale et cela ne peut se faire, a-t-il dit, qu’en mettant tout le monde ensemble et en étant au-dessus de la mêlée.

 

 

 

 


Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Frédéric Ntumi Bintsamou s'exprimant devant les ex-combattants