Les Dépêches de Brazzaville



Disparition : décès de Dominique Nimi Madingou


Ancien sociétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) de Pascal Lissouba, Dominique Nimi Madingou avait créé, avec d’autres dissidents de ce parti, le Congrès africain pour le progrès(CAP) au sein duquel il occupait le poste de vice-président chargé des relations extérieures.

Rappelons qu’au cours de l’assemblée générale ordinaire du CAP tenue le 9 janvier 2015 à Dolisie, dans le Niari, il avait consacré une partie de son discours à l’analyse du message des vœux du président de la République.

« Monsieur le président de la République, vous avez fait montre d’une habilité appréciable. Votre message plein de pondération a été différent de vos interventions parfois menaçantes de ces dernières années. Nombreux y ont trouvé de la ruse, des pièges. Il est vrai que l’on ne reste pas plus de trois décennies au sommet de l’Etat sans une dose de ruse, sans un certain savoir-faire », avait-il relevé, d’entrée de jeu.

Dans le domaine de la santé, avait-il poursuivi, "vous projetez de construire un hôpital général dans chaque département". Or, actuellement, les maux qui minent les hôpitaux congolais sont, entre autres, le manque de personnel qualifié, l’absence de pharmacies d’hôpitaux, l'absence de plateaux techniques adéquats. Des solutions alternatives moins onéreuses existent, au nombre desquelles, a-t-il fait rl’expérimentation des hospitalisations à domicile qui pourraient utiliser le personnel de santé qualifié aujourd’hui à la retraiteEt de noter : « Il faut également négocier des conditions décentes pour l’utilisation de la diaspora congolaise d’Europe et des Amériques qui est un gisement important de cadres, techniciens et employés compétents ».

S’agissant de l’enseignement, les ministres concernés assistent impuissants à la baisse graduelle du niveau de formation. Les diplômes qui sont délivrés aux impétrants, faisait-il remarquer, sont des visas pour le chômage.

Sur le volet politique, selon Dominique Nimi Madingou, le président de la République a raison de mettre en garde contre le retour aux violences qui ont engendré des guerres civiles et l’instabilité institutionnelle. « C’est de votre devoir de garantir la paix et la cohésion nationale. Ne pointez pas du doigt l’opposition qui ne possède ni armée ni milices et qui est foncièrement pour la paix », indiquait-il.

 

 

 


Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Dominique Nimi Madingou