Disparition : l’artiste musicien Achille Mouebo n’est plus
La consternation est palpable dans toute la ville, le roi du « Mutenfo-pop » n’est plus. Pointe-Noire est désormais orpheline de son artiste qui égayait le public de sa voix suave et mélodieuse aux sons de sa musique métisse assaisonnée des rythmes Kugni, son terroir, et aussi de l’afro-zouk, de l’afro-beat, du soul, du rokn’roll, un savant dosage des rythmes et de tempo qui faisait sa particularité. Auteur compositeur, interprète, guitariste, Achille Mouebo n’était pas seulement un simple artiste qui égayait le public mais aussi un généreux citoyen toujours disponible à apporter de la bonne humeur lors des mariages, anniversaires, manifestations diverses…Dans les salles de spectacle, boîtes de nuit, bistrots, bars, il n’hésitait pas guitare à la main, à mettre de l’ambiance en interprétant ses chants en kugni, lingala, kituba et français, ses langues d’expression. « L’invité n’invite pas », « Bakala ya yaya », « Tout doux », « Kiwissa » chanté en duo avec le regretté Rapha Boundzeki…sont autant de tubes d’Achille Mouebo fredonnés régulièrement par ses fans et amoureux de la bonne musique. Artiste jovial, adulé et respecté, Achille Mouebo a commencé la musique dans les années 1990. Il s’est fait remarquer du grand public en 1993 quand il sort la chanson « Satan m’a jalousé ». Au fil des années, sa renommée s’est accrue avec ses opus comme « Filiation » en 2001, « Vipère » en 2005, « Kiwisa » en 2006 , « L’invité » en 2007, « « Onésime » et « Faux prophète » en 2011, « Crise morale » en 2015. Achille Mouebo a glané tout au long de sa carrière plusieurs distinctions et prix. En 2009, il a reçu le Prix spécial musique métisse lors de la cérémonie de remise des Tam Tam d’or à l’hôtel Mombo Beach d’Owando, dans le département de la Cuvette. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :Le regretté artiste musicien Achille Mouebo/DR |