Disparition : le G7 et le Rassemblement orphelins de Charles Mwando Nsimba
D’après des sources proches de la famille du défunt, ce dernier était hospitalisé depuis plusieurs semaines dans la capitale belge, empêtré dans un coma profond avant de rendre l’âme. À en croire son fils, le député Christian Mwando, son père serait mort des suites d’une intoxication alimentaire. Dans les milieux politiques, on met en exergue les qualités politiques du défunt qui fut ministre pendant douze ans sous la deuxième République dans différents portefeuilles. « C’est vraiment une perte pour le Katanga et la RDC. Charles Mwando Nsimba fut un véritable homme d’État intègre pour son combat en faveur de la démocratie », a écrit l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi. Né à Moba (ex-Katanga) le 18 octobre 1936, le président du parti politique de l'Unadef aura joué un rôle de premier plan dans la lutte pour l’avènement de la démocratie et d’un État de droit en RDC. On retiendra notamment son attachement à la démocratie et à la Constitution de la RDC. Malheureusement, le vieux Charles est mort sans avoir goûté au fruit de son dernier combat, celui de l’alternance, qu’il a livré contre ses anciens alliés de la majorité présidentielle. Pour rappel, Charles Mwando Nsimba est revenu aux affaires en 2006 après l’élection de Joseph Kabila au terme d’une longue trêve observée sur la scène politique. Il a été successivement ministre des Transports, du Développement rural et de la Défense. En 2012, il est élu vice-président de l’Assemblée nationale. En septembre 2015, il décide de quitter Joseph Kabila avec d’autres formations politiques membres de la majorité présidentielle. Sept au total, ces partis vont former le G7 (groupe des 7 partis politiques) dont il sera le leader jusqu’à sa mort. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Charles Mwando Nsimba |