Disparition : l’étoile de Roger Botembe s’est éteinte dans le firmament de la peinture congolaise
Franck Dikisongele a été l'un des membres des Ateliers Botembe à ses débuts et en parler lui a fait remonter d’heureux souvenirs. Il tient celui qui lui a mis le pied à l’étrier pour son géniteur, plus qu’un mentor. « Je lui dois beaucoup, beaucoup. Il était pour moi un père. Ce que je suis aujourd’hui, je le dois à Botembe. Il m’a appris mes premiers pas dans l’art. C’est vrai que l’on naît artiste, on ne le devient pas, mais si il n’avait pas mis les moyens nécessaires pour que je connaisse l’éclosion, je n’en serai pas à ce que je suis devenu. Je suis le pur fruit de ses mains », a affirmé Dikisongele. Maître du trans-symbolisme Pour Dikisongele, c’était une véritable aubaine que d’avoir pour encadreur Roger Botembe qu’il présente comme étant « le maître du trans-symbolisme, courant de la Renaissance de l’art africain contemporain ». La vision du Maître doublée de son expérience avait su canaliser la fougue qui les caractérisait, lui et ses homologues, au début. « Il est devenu le créneau grâce auquel nous pouvions nous reconnaître dans ce que nous faisions. Il ne nous a pas imposé l’appellation Les Ateliers Botembe, nous l’avons décidé à l’unanimité, Matemo, feu Kambere, Malambu, Freddy Tsimba et moi. Il était le maître et nous étions ses élèves. Nous étions cinq au départ, tous les autres ont intégré Les Ateliers Botembe par la suite », a-t-il expliqué. Il faut savoir qu’avant de se poser à Kinshasa et d’imposer ses marques au pays, feu Roger Botembe Mimbayi Lita a d’abord fait ses preuves dans l’atelier de Samir Zarour à Abidjan en Côte d’Ivoire à l’Institut national des arts d’Abidjan entre 1981 et 1982. Il est détenteur d’un diplôme de 2e degré en peinture monumentale de l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Nioni Masela Légendes et crédits photo : Maître Roger Botembe |