Les Dépêches de Brazzaville



Domaine public : le Sénat interpelle la mairie de Brazzaville sur l’occupation des espaces protégés


Après avoir planté le décor de la séance de travail, le président de la chambre haute du Parlement, Pierre Ngolo, a passé la parole au deuxième secrétaire de l’institution, Joseph Yedikissa Dadhié, qui a épinglé quelques sites qui sont actuellement illégalement occupés. Il s’agit, entre autres, des abords du stade Alphonse-Massamba-Débat, du stade Marchand,  de l’espace Hugos, du terrain de jeu de l’école Nkéoua-Joseph, du jardin de la Case de Gaulle, de la voie d’accès au pont 15-août et la Corniche.

« Les risques d’érosions sont là, le champ de vision sur le fleuve Congo et la ville de Kinshasa est fortement brouillé. Nous observons qu’il y a une tendance à la dégradation des espaces devant permettre aux Brazzavillois de se détendre et de se divertir… », a souligné le deuxième secrétaire du Sénat.

Intervenant à son tour, le président du Conseil départemental et municipal de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, a indiqué que la mairie vient d’engager une opération de déguerpissement des occupants de l’espace public. S’agissant de la société de ciment installée au stade Alphonse-Massamba-Débat, le maire de Brazzaville s’est engagé à aller s’enquérir de la situation. Quant au stade Marchand qui appartient à la mairie, il a indiqué que c’est l’entreprise chinoise qui a construit le nouveau siège du Parlement qui y est installée après avoir signé un contrat avec les Grands travaux.

Pour l’école Nkéoua-Joseph à Bacongo, c’est l’Agence française de développement qui a signé un contrat avec la mairie pour y installer les aires de transit des ordures ménagères. Un projet que les deux parties entendent de relancer sous peu. Quant à l’occupation d’autres espaces, le maire de Brazzaville accuse certains ministères à l’instar de celui en charge du Domaine public. Il reconnaît l’occupation anarchique qui existe entre la Case de Gaulle et le pont du Djoué.

« Nous avons aussi un problème avec certains ministres qui confondent l’espace municipal à celui de l’Etat. Quand nous vérifions, ces documents ne sont pas signés de nous. Il y a beaucoup d’espaces comme cela dans la ville. Souvent nos amis du domaine public confondent le domaine public de l’Etat des voiries qui reviennent de droit à la mairie », a dénoncé Dieudonné Bantsimba.

Parlant de la surcharge dans les bus STPU, le maire a déclaré que les chauffeurs étaient prêts à respecter, malheureusement ils subissent la pression des usagers. « Nous avons demandé à la police d’appliquer la loi, ces bus depuis quelques jours sont arrêtés et mis en fourrière pour payer les pénalités. Depuis un moment, ils essaient de respecter. Nous sommes en train de travailler pour diminuer la surcharge dans les bus », a-t-il assuré.

Selon lui, le vrai problème est que le nombre de bus a considérablement baissé. En effet, sur les 120 bus au départ, il n’en reste que 73 qui fonctionnent. La solution pourrait être réglée par l’arrivée de près de 200 bus de la coopération indienne qui sont bloqués à cause de la pandémie de covid-19.

Les deux parties ont, par ailleurs, évoqué les difficultés auxquelles le Conseil départemental et municipal de Brazzaville est confronté.


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les deux parties pendant la réunion/DR