Drame du 4-mars : les commerçants de la zone du sinistre reviennent à la charge
L'orateur a également regretté le fait que les autorités ne proposent aucune alternative alors que la situation des commerçants ne cesse de se dégrader chaque jour. D’après lui, malgré l’engagement du chef de l’État, devant le Parlement réuni en congrès, aucun pas n’a été franchi. « C’est comme si les gens n’avaient pas envie d’exécuter cette directive. On peut être coincé parce qu’il n’y a pas de liquidités, mais on peut au moins nous dire d’attendre lorsqu’il y aura de l’argent ; même pour avoir une évaluation réelle, on tergiverse, et c’est ce que nous n’acceptons pas », a insisté Jean Serge Ibara. Septembre a été le mois le plus malheureux pour le collectif, qui a perdu deux de ses membres Pour lui, la dégradation des conditions de vie des commerçants sinistrés a poussé certains d’entre eux à repartir vers les villages avec leurs familles car ils n’ont plus la possibilité de vivre à Brazzaville. À l’annonce de la reprise de l’opération de recensement physique, a-t-il expliqué, ils étaient nombreux à être revenus dans la capitale pour se fait enrôler. « Cette manière de nous traiter est pour nous un manque de considération. Nous ne pouvons pas comprendre que vingt mois après, l’administration chargée du règlement de cette question ne connaisse pas le nombre de commerçants victimes du drame du 4 mars 2012 et le montant global de leur indemnisation », a dénoncé le président du collectif. Le conférencier a, par ailleurs, rappelé que leur ultimatum du 30 septembre, qui avait été suspendu à cause des négociations avec la DGP et le cabinet du ministère des Finances, était encore d’actualité. Sans dire ce qu’il entend faire exactement, le collectif a réitéré ses menaces. « Le mois de septembre a été le plus malheureux pour notre collectif qui a perdu trois de ses membres. Nous pouvons par exemple prendre le corps de l’un de nos collègues morts pour aller le déposer au ministère des Finances parce que nous ne pouvons pas l’enterrer. Il faut que nous soyons aussi nourris parce que les autres sinistrés ont bénéficié de quelques avantages, ils ont été aidés dans la nutrition, les soins, le logement, mais nous n’avons rien. Ce sont ces actions que nous avons programmées dans notre ultimatum du 30 septembre », a conclu Jean Serge Ibara, répétant que leur calvaire se poursuivait. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Le président du collectif s'entretenant avec ses membres après la conférence de presse. crédit photo Adiac |