Les Dépêches de Brazzaville



Droits humains : cinquante agents de la force publique formés à l’apatridie


Cet atelier qui a été conjointement facilité par les experts du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), du ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones et ceux du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID), a eu pour objectif général de former et sensibiliser les agents de l’ordre à l’apatridie ainsi qu'aux justificatifs de nationalité.

Au cours de cet atelier, les participants ont peaufiné leurs connaissances sur plusieurs aspects, notamment dans l’analyse des défauts constatés dans le contrôle justificatif des nationalités ; la défaillance du système d’enregistrement des naissances ; les pratiques discriminatoires et la faiblesse dans la chaîne distributive des nationalités. Il était également question, avec les participants, d’échanger avec eux et surtout de poser ensemble le diagnostic pour identifier les réels problèmes à la base desquels l’on recense parfois des incidents liés au défaut de documentation.

Toutefois, il a été constaté, dans la pratique, que certains agents de l’ordre, méconnaissent et détruisent, lors des contrôles, les justificatifs de nationalité régulièrement émis par les organes habiletés. La destruction de ces documents expose inévitablement les détenteurs aux risques d’apatridie.

Ainsi, pour limiter les risques d’apatridie dus à la méconnaissance des documents justificatifs de nationalité par les services de l’ordre, il est important qu’un diagnostic soit fait avec tous les acteurs pertinents en vue d’identifier les causes réelles à la base de ces dysfonctionnements et régler de manière définitive la question.  


Guillaume Ondzé

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