Droits humains : l’Acat-Congo suggère un mécanisme national de prévention de la torture
Christian Loubassou a, par ailleurs, souligné que conformément au protocole des Nations unies, le mécanisme national de prévention doit être mis en place une année après l'entrée en vigueur dudit protocole. Pour le cas du Congo, c’est donc en avril 2025 que ce mécanisme doit voir le jour. « L’Acat-Congo est disposée à accompagner dans la réflexion qui aboutira à la mise en œuvre de ce mécanisme », a-t-il fait savoir évoquant l’importance d’encourager le gouvernement à renforcer son arsenal de prévention de la torture dans le pays. Ce mécanisme national sera donc un instrument indépendant, jouissant pleinement de ses pouvoirs avec une diversité dans sa composition. Composé des experts nationaux, il aura pour mission de visiter les lieux de détention pour s’assurer que l’engagement du Congo à prévenir la torture est tenu. Il sera pour ainsi question de faire la promotion de la transparence dans les lieux de détention, de renforcer les capacités des agents de l’Etat en matière de prévention de la torture. Aussi, un dialogue permanent entre le gouvernement, les autres structures étatiques notamment policières, judiciaires et la société civile pour garantir la marche vers l’abolition de la torture. Le président de l’Acat-Congo a, en outre, précisé que le protocole pour lequel le Congo a déposé les instruments de ratification dont la mission est de prévenir la torture est différent de la Convention contre la torture que le pays a ratifiée en 2003.
Rominique Makaya Légendes et crédits photo :Le président de l’Acat-Congo lors de la conférence de presse |