École inter-États des douanes : la Cémac restitue les locaux du siège provisoire à la Guinée équatoriale
Le président de la Commission de la Cémac, Baltasar Engonga Edjo'o, a lui aussi traduit la profonde gratitude de la communauté à la Guinée équatoriale et à son chef de l'État. Pour lui, en offrant l'hospitalité à l'EIED pendant près de 10 ans, le pays a manifesté sa volonté inébranlable de soutenir le processus d'intégration en Afrique centrale. « Cette école a toujours contribué, dès l’origine, à la vulgarisation et à l’appropriation des instruments d’intégration, à travers les programmes de formation des douaniers de la sous-région, dans le but de doter la communauté d’acteurs capables d’œuvrer pour la création d’une véritable zone de libre-échange sous régionale et de participer efficacement à la collecte des ressources pour le compte des États », a-t-il rappelé. En effet, installée à Bangui, en République centrafricaine, l’EIED avait été délocalisée à Dibloho, en Guinée équatoriale, en 2016 suite aux événements militaro-politiques survenus à partir de 2013. Pendant son installation dans ce pays, l’EIED a formé trois promotions de contrôleurs et agents de constatation ainsi que deux promotions d'inspecteurs, soit un effectif d'environ 600 diplômés formés et mis à la disposition de l'intégration régionale. Un bilan jugé éloquent par le président de la Commission de la Cémac, Baltasar Engonga Réceptionnant symboliquement les clés, le ministre équato-guinéen de l'Intégration régionale, Lucas Abaga N'Chama, a exprimé sa satisfaction et la fierté de son pays d'avoir abrité l'EIED et la Commission de la Cémac, dans le but de soutenir l'intégration régionale. D’après lui, cet acte traduit la vision panafricaniste et d’intégration du président Obiang Nguema Mbasogo, précisant que « la Guinée équatoriale ne ménagera aucun effort pour continuer à soutenir toute action allant dans le sens de la consolidation de l’intégration dans la sous-région Afrique centrale ». Les deux parties ont signé, par ailleurs, les documents d'état des lieux des locaux, un préalable à une inspection contradictoire future entre l'EIED et le ministère du Travail et de l'Emploi, propriétaire du site. Le but visé étant d’établir un inventaire complet des bâtiments et du mobilier de cet important ouvrage architectural. La restitution de ces locaux aux autorités équato-guinéennes marque ainsi la fin d'une collaboration exemplaire et le retour définitif de l'EIED vers son siège statutaire à Bangui. Créée le 22 décembre 1972, l’EIED est une institution spécialisée de la communauté, dotée d’un cycle complet de formation initiale et de formation continue, tant pour les personnels subalternes et intermédiaires que pour les cadres supérieurs des administrations douanières et du secteur privé. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :1- Baltasar Engonga Edjo'o remettant les clés à Lucas Abaga N'Chama / DR
2- Les officiels posant avec les responsables de l’EIED/DR |