Ecole spéciale du Congo: "Récupérer les exclus pour en faire des hommes et des femmes responsables"Les Dépêches de Brazzaville: Combien de niveaux avez-vous à l’école spéciale? Sœur Brigitte Liyombi : Nous avons quatre sections ici. Déjà à l’inscription nous essayons de catégoriser les enfants car chacun arrive avec son problème. Nous avons la section qui est réservé aux enfants qui ont des déficiences mentales ou physiques. La section jeune, ou l’on retrouve les enfants de huit à quatorze ans qui ont été refoulés de l’école classique. Avec cette tranche d ‘âge, nous travaillons surtout sur la lecture et quand ces derniers arrivent enfin à lire, à écrire à la dernière année de leur cycle, nous les renvoyons à l’enseignement classique. Il y a également section T dans laquelle on retrouve les enfants âgés de 15 ans et plus qui étaient ou non scolarisés dans le passé. Nous les orientons vers des ateliers pour une initiation à divers métiers car nous disposons de sept ateliers professionnels. Enfin nous avons les adultes (hommes et femmes), des gens qui étaient à l’école et qui ont tout oublié, ils viennent des sessions de recyclages. L.D.B : Comment se passe une journée au sein de l’école spéciale ? Sr B.L : le matin nous faisons les activités intellectuelles et l’après-midi est reservé aux ateliers. L.D.B : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ? Sr B.L : La difficulté majeure est que nos enseignants (une minorité est reconnue par le gouvernement) sont des bénévoles. L’école étant gratuite, nous devons chercher des financements L.D.B : Comment résumez-vous les missions de votre structure ? Sr B.L : Récupérer les exclus pour en faire des hommes et des femmes responsable dans la société car nous refusons la misère.
Propos recueillis par Berna Marty Légendes et crédits photo :Défilé de mode des élèves de l'atelier couture de l'Ecole spéciale de Brazzaville |