Election des gouverneurs : sit-in des ressortissants de la Mongala au Palais de justice
Pour le chef de la délégation, il est inadmissible et incongru qu’un candidat qui a obtenu six voix dans un scrutin majoritaire à un seul siège soit proclamé en défaveur de celui qui a obtenu treize voix, soit 65 %. Il y a lieu que la ministre puisse dire au chef de l’Etat que l’arrêt « fantôme » rendu par le Conseil d’Etat ne peut produire aucun effet parce que nul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal, a-t-il ajouté. Le Conseil d’Etat, en vertu de l’article 75 de la loi électorale, n’a pas compétence de statuer dans une matière non appelable. Lorsque la Cour administrative d’appel ou la Cour d’appel, pour le cas présent, prononce ou proclame définitivement les résultats, le Conseil d’Etat n’intervient pas. L’exception qui est faite pour cette instance d’intervenir est lorsqu’il y a annulation d’un scrutin. « Si le Conseil d’Etat constate, par exemple, qu’il y a lieu d’annuler réellement l’élection, il ordonne à la Commission électorale nationale indépendante d’organiser une nouvelle élection. Il est à noter que les arrêts du Conseil d’Etat ne sont susceptibles d’aucun appel. Mais ces arrêts sont inattaquables lorsque le Conseil d’Etat statue sur une matière qui relève de sa compétence, ces arrêts sont inexistants en droit », a indiqué Me Ogrec Mbuwa. Il a ajouté que la ministre d’Etat a assuré avoir saisi, depuis le 30 mai, le Conseil supérieur de la magistrature par le biais du président de la Cour constitutionnelle. Blandine Lusimana Légendes et crédits photo :Rose Mutombo, ministre d'Etat de la Justice et Garde des sceaux |