Les Dépêches de Brazzaville



Elections : le FCC redoute le glissement du calendrier


Une emphase particulière a été notamment mise sur le processus électoral actuellement au point mort suite à la controverse que suscite la désignation du président de la Centrale électorale par les confessions religieuses.  La plate-forme politique pro Joseph Kabila craint que les tergiversations auxquelles donne lieu l’élection du président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne puisse avoir une incidence négative sur la suite du processus avec, pour conséquence, le prolongement des élections au-delà de 2023.

Pour le FCC, toute manœuvre qui tendrait à consacrer le glissement est à proscrire.  Considérant que tout ce qui se passe aujourd’hui dans la désignation du président de la Céni est copie conforme à ce qui s’était passé au sujet de la candidature de Ronsard Malonda  rejetée pour une question de procédure, le FCC estime que ce cas devrait logiquement faire jurisprudence. Ce cas, soutient la « Kabilie », devrait plutôt aider toutes les autorités appelées à intervenir, par leurs compétences, dans la mise en place de la Centrale électorale, à agir avec sagesse et responsabilité.

Par ailleurs, le FCC prévient que tout passage en force dans la conclusion de ce dossier au niveau de l'Assemblée nationale retarderait « inutilement » la mise en place de la Céni ainsi que l'ensemble du processus électoral, exposant ainsi le pays au risque d'une crise aux conséquences incalculables. En clair, la chambre basse du Parlement ne devrait, sous aucun prétexte, entériner la candidature de Denis Kadima dont les présumées accointances, à tort ou à raison, avec l'actuel régime, sont actuellement la pomme de discorde entre les différentes confessions religieuses. Le FCC alerte sur la probabilité d’un entérinement que négocierait l’Assemblée nationale avec le concours d'une « commission sans qualité ni mandat et à laquelle aucune composante de l'opposition légalement habilitée à le faire n'a délégué de représentant et n'a donc pas siégé, ni participé aux délibérations ».

Face à la situation ainsi créée, le FCC appelle la population à se mobiliser et à rester vigilante afin de barrer la route à toute tentative de retarder les élections. Par conséquent, la « Kabilie » réitère son exigence de trouver un large consensus sur la désignation des membres de la Céni. « Les élections étant essentielles à la vie démocratique, mais aussi un moment privilégié de l'exercice, par le peuple, de sa souveraineté, le FCC demande à notre population de rester vigilante, mobilisée, et prête à se lever, comme un seul homme afin de faire échec à toute tentative d'en retarder l'organisation et d'en corrompre la crédibilité », peut-on lire dans la déclaration signée par la conférence élargie des présidents du FCC.


Alain Diasso