Electrification des zones rurales : mobiliser davantage des partenaires pour la mise en œuvre du PEZor
Le PEZor constitue, a-t-elle poursuivi, la réponse nationale de référence du Plan national de développement pour tous les acteurs désireux d'être dans la construction de solutions durables pour la desserte en énergie des populations ainsi que des industriels. Le programme offre, entre autres, à l'Etat un business-plan avec une stratégie pour créer des facilités à tous les partenaires du secteur public ou privé ; propose des modèles énergétiques et économiques crédibles pour rassurer tous les investisseurs dans le secteur de l'énergie. « Aujourd'hui, il y a une véritable révolution qui transforme radicalement les défis énergétiques en opportunités de valorisation des potentialités promises par les sources renouvelables, les sources propres et les sources non polluantes incommensurablement plus accessibles sur le plan financier. Donc la solution est à portée de main », a conclu la représentante résidente du Pnud au Congo. Assurer un pont entre les partenaires privés étrangers et locaux Intervenant en ligne depuis Pointe-Noire, le président d’UniCongo, Michel Djombo, a salué l'initiative conjointe du ministère de l'Énergie et de l'Hydraulique ainsi que Pnud d'organiser cette matinée d'échanges. Cela traduit, d’après lui, une volonté d'écoute, de transparence et de dialogue à laquelle le secteur privé est particulièrement sensible. «Le bilan global du secteur électrique au Congo est bien connu. Malgré les atouts réels, le système de production reste aujourd'hui encore sous-dimensionné. Malheureusement la population a accru beaucoup plus vite que les capacités de l'État à faire face à l'investissement dans le secteur », a-t-il rappelé. D’où la nécessité de travailler, selon lui, à combler le gap structurel dans le secteur de l'énergie. Ce gap constitue, a-t-il soutenu, l'un des premiers freins à l'industrialisation, à la diversification économique du pays. L'électrification étant la fondation de la croissance, de la création d'emplois, de l’attractivité des investissements et du développement du tissu productif national, a rassuré que le secteur privé était prêt à être un allié, un partenaire technique, financier mais aussi opérationnel, à travailler avec l’Etat ainsi que des partenaires internationaux. L’objectif poursuivi est de bâtir un système électrique moderne, fiable, soutenable et plus propice à l'industrialisation du Congo. « Nous savons que l'État fait face à des contraintes réelles, notamment en matière de mobilisation des ressources financières pour moderniser les infrastructures et étendre le réseau. Il est nécessaire de réfléchir ensemble aux mécanismes permettant l'investissement privé dans certains segments, la mise en place de modèles de partenariats adaptés au contexte local, des schémas contractuels, des projets cofinancés de concession et une participation accrue des entreprises congolaises dans toute la chaîne de valeurs. » Rappelant l’objectif du PEZor, le ministre Emile Ouosso a indiqué que le secteur privé joue un rôle clé dans la réussite de cette ambition et l'expertise d’UniCongo, sa capacité d'innovation et ses ressources sont indispensables pour accélérer la mise en œuvre de ce projet afin de maximiser son impact. « Il s’agit de faire que les opérateurs privés rassemblés au sein d’UniCongo et d'autres deviennent des acteurs dans tous les segments de la production, du transport et de la distribution de l'électricité, répondant ainsi à la loi portant code de l'électricité et prônant la libéralisation du secteur, ouverte ainsi à tous les investisseurs », a déclaré le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, précisant que le gouvernement et le Pnud sont en mesure de mettre UniCongo en relation avec les partenaires privés étrangers à la quête des opérateurs économiques locaux pour s'introduire sur le marché de l'électricité au Congo.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Les participants au déjeuner du travail/Adiac |