Emploi : l’inégalité entre femmes et hommes reste préoccupante au Congo
Le rapport sur la ségrégation professionnelle entre les hommes et les femmes de la Banque mondiale, mené par le Laboratoire d’innovation pour l’égalité des sexes, a permis d’évaluer l’impact sur le genre et l’emploi des jeunes en République du Congo. Les enquêteurs se sont focalisés, d’une part, sur le rôle que pouvait jouer la rémunération spécifique par métier sur le choix d'une profession et, d’autre part, sur le poids des normes sociales et la discrimination anticipée dans les métiers dominés par les hommes. Pour l’économiste à la Banque mondiale, Léa Rouanet, qui a participé à l’étude, la probabilité de choisir l'un des métiers à forte rémunération augmente de 76,8% chez les hommes et de 185,8 % chez les femmes. Le rapport renseigne que les femmes sont à 28,6 % plus susceptibles de postuler pour une formation dans un secteur traditionnellement masculin quand elles reçoivent des informations sur la bonne rémunération liée au métier. « Il existe un fort potentiel pour les interventions associant la communication d'informations sur les revenus et la sensibilisation à un métier. Dans notre étude, l'impact de l'information sur les revenus, sur le choix du métier, est presque quatre fois plus important chez les femmes qui avaient au préalable une expérience ou des connaissances techniques, et trois fois plus important chez celles qui avaient un modèle », a indiqué l’experte de la Banque mondiale. Cette étude a été publiée dans le cadre de la revue des performances du portefeuille de la Banque mondiale et de la semaine de partage de connaissances, un moment d’échanges avec les autorités congolaises sur les projets financés par la banque. Parmi les onze projets nationaux financés par l’institution de Bretton Woods figure le Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE) ciblant dix mille jeunes de 17 à 30 ans à Brazzaville et Pointe-Noire. Le PDCE contribue au renforcement des compétences à l’emploi et à l’entrepreneuriat des jeunes vulnérables des deux grandes agglomérations du pays. Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :Les participants à la revue de la Banque mondiale/Adiac |