Les Dépêches de Brazzaville




En bref


Des discussions entre Bamako et la société militaire privée russe Wagner pourraient déboucher sur le déploiement d'un millier de paramilitaires russes au Mali pour former ses forces armées et assurer la protection des dirigeants. Une source sécuritaire ouest-africaine affirme que Wagner négocie moyennant finances et contreparties minières. Le ministère malien de la Défense aurait admis mener des pourparlers avec la société russe tandis qu’une source diplomatique russe indique ne pas être au courant d'une signature de contrat entre le Mali et cette société. Le groupe Wagner qui fournit des services de maintenance d'équipements militaires et de formation aurait des hommes en Libye (on les dit alliés au maréchal Haftar), au Soudan, au Mozambique. L'arrivée de ces troupes risque de remettre en cause l'engagement de la France au Mali où ses militaires combattent les groupes jihadistes depuis huit ans. Et par ricochet, les Etats-Unis et d’autres pays européens.

La Côte d'Ivoire a lancé plusieurs opérations coup de poing contre la corruption dans les services publics, notamment la police et la gendarmerie, un fléau persistant dans le pays, a annoncé mardi le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance. "Le message c'est : attention à la fraude, attention au racket, l'Etat vous voit", a déclaré Zoro Epiphane Ballo, à la tête de ce ministère créé en avril dernier. Les services de police et de gendarmerie sont particulièrement dans le collimateur, précisément pour les pots de vins prélevés aux vendeurs de produits vivriers sur les routes dont les pratiques ont un effet sur la hausse des prix des produits de consommation. Le racket a un lien avec la vie chère !, a martelé Zoro Epiphane Ballo alors que de nombreux Ivoiriens se plaignent des prix des denrées alimentaires.  

L'île Maurice confrontée à une vague de covid-19. A quelques jours de la reprise de la saison touristique, dont le secteur représente 25% du produit intérieur brut, les hôpitaux sont saturés. Plus de 61% des Mauriciens avaient reçu au moins deux doses au 11 septembre - la vaccination est obligatoire dans certaines activités - mais à partir du 1er octobre, les touristes seront libres de leurs mouvements dès lors qu'ils auront un test PCR négatif de 72 heures avant leur arrivée sur l'île. La principale agence sanitaire américaine a classé lundi l'île parmi les destinations à risques, recommandant d'éviter le pays. Depuis la réouverture partielle mi-juillet, le nombre de cas a été multiplié par plus de cinq, une augmentation de loin la plus importante en Afrique sur cette période. Maurice a, depuis le début de la pandémie, enregistré 1 005 cas pour 100 000 habitants, un chiffre très supérieur à la moyenne africaine (598).

D'après AFP