Les Dépêches de Brazzaville



Enjeux de l’heure : Alain Atundu appelle à un dialogue positif et constructif


Image result for alain atunduCadre du Front commun pour le Congo (FCC) et kabiliste pur-sang, Alain Atundu est un personnage réfléchi dont les analyses ont toujours été teintées d’une dose d’objectivité. Il est demeuré aphone depuis un certain temps, préférant regarder à distance la brouille qui s’est installée dans le microcosme politique congolais sur fond de déliquescence de la coalition FCC-Cach. Sorti de son long mutisme après avoir scruté toutes les composantes de la crise politique ayant débouché sur la reconfiguration du Parlement avec, à la clé, la naissance d’une nouvelle majorité, Alain Atundu croit le moment propice de participer au débat politique et exposer ses vues sur la marche du pays.  

C’est, en tout cas, ce qu’il vient de faire par le biais d’une tribune intitulée « le bon sens au service de la raison » publiée le 10 février 2021 et relayée dans plusieurs médias. L’appel à un nouveau dialogue, telle est la quintessence de cette réflexion qui tend à ramener les acteurs politiques au bon sens tout en les exhortant à une culture de responsabilité. Pour ce « kabiliste » pro FCC, il faut donner une chance à la République en arpentant la voie d’un nouveau dialogue qu’il veut positif et constructif  tout en mettant de côté les extrémistes qui manipulent l'égo du pouvoir. Vu que le pouvoir politique a montré son incapacité à donner son impulsion aux institutions, il est dès lors recommandé, explique-t-il, « de recourir non à la raison, c'est-à-dire, à la force de la loi, mais au bon sens, c'est-à-dire, à la recherche de l'apaisement et de la sérénité dans la vie sociale par le dialogue positif et constructif ».

Sans ambages ni faux fuyant, cet acteur politique reste convaincu que le pays ne s’en sortira que par le dialogue. Celui-ci, ajoute-il, « s'impose pour sauver la République car l'intégrisme même en politique n'est pas le plus sûr moyen de promouvoir la démocratie ». Et de poursuivre : « Loin d’être un signe de faiblesse et de mollesse, le dialogue permet de prendre la vraie mesure de la situation et s’y apporter une solution adéquate ». Il estime que, dans le contexte politique de l‘heure, les politiques devraient pouvoir jouer leur rôle de fureteur et  la  technocratie administrative se limiter à son rôle de gardienne de la maison. La mixture ou mieux, le mélimélo entre ces deux statuts dans la conduite des affaires de l’Etat serait, de son point de vue, à la base de la déliquescence actuelle observée au niveau institutionnel. « L’intégrisme même en politique n’est pas le plus sûr moyen de promouvoir la démocratie », a-t-il conclu, paraphrasant ainsi le président François Mitterrand.


Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

André Alain Atundu