Les Dépêches de Brazzaville



Enseignement général : des écueils pouvant perturber la fin de l’année scolaire


Depuis la rentrée scolaire le 1er octobre, les responsables des établissements de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation ne sont pas entrés en possession des fonds de fonctionnement de leurs structures respectives. Une situation qui risque d’avoir un impact sur la fin de l’année scolaire dans deux mois. Les enseignants ayant évoqué ce problème lors de la rencontre du 11 avril à la préfecture de Brazzaville, se sont demandés pourquoi ce problème ne frappe pas leurs collègues de l’enseignement technique qui en perçoivent depuis lors.

Le ministre de tutelle, qui pensait que cela était dû au retard observé dans l’exécution du budget de l’Etat, se veut rassurant. « A la rentrée scolaire, pour nous, vous recevez correctement vos crédits alloués. C’est grâce à vos pleurs à travers les syndicats que j’ai été informé de cette situation. Le problème étant devenu préoccupant, j’ai instruit mes collaborateurs pour monter rapidement des dossiers  afin de trouver une solution avant la fin de l’année scolaire », a-t-il promis.

Les évènements du 4 avril, un véritable problème ?

Outre le non versement des crédits alloués aux établissements, la situation créée par l’attaque des quartiers sud de Brazzaville par des ex-Ninjas Nsiloulou a de répercussions sur la vie scolaire. En effet, dans ces quartiers et dans le département du Pool, cette situation a occasionné de nombreux déplacés y compris les élèves. « Lorsqu’il y a des problèmes dans le pays, c’est l’école qui paye le plus lourd tribut ; elle est la principale victime, les enseignants d’abord, ensuite les élèves qui ont quitté leurs domiciles. Vous devez prendre en main les élèves traumatisés pour leur redonner le goût de l’école », a indiqué Anatole Collinet Makosso, se félicitant du fait que les enseignants répondent de plus en plus présents, en dépit de cette situation.

Reconnaissant que les cours ont repris timidement dans certains établissements de la place, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire, de l’alphabétisation, de la jeunesse et de l’éducation civique et ses interlocuteurs ont également parlé de la présence des éléments de la force publique dans certains établissements scolaires des quartiers sud de Brazzaville. Anatole Collinet Makosso entend, avec le concours de son collègue de l’Intérieur, organiser une réunion avec les services d'ordre et de sécurité. Ils ont, par ailleurs, esquissé de nouvelles approches pour terminer l’année scolaire en beauté en dépit des soubresauts.

« Je suis heureux de cet échange, il ne faut pas vous décourager, je sais que c’est dur, mais nous sommes en train d’arriver au bout de notre parcours annuel. Ce n’est donc pas à cause des difficultés rencontrées que vous allez vous décourager, au point de compromettre les efforts fournis. Je vous garantis que le ministère prendra toutes les dispositions pour que des solutions soient trouvées aux problèmes soulevés », a conclu le ministre, remerciant les syndicalistes qui l’ont interpellé sur cette question du fonctionnement des écoles.   


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Anatole Collinet Makosso s’adressant aux responsables des établissements scolaires de Brazzaville ; les participants ; crédit photo Flavien