Les Dépêches de Brazzaville



Enseignement supérieur : la commission nationale des équivalences des diplômes examine 130 dossiers


Cette rencontre, la première du genre après la tenue de la session spéciale destinée à la relance de la commission en 2012, est consacrée à la reconnaissance de 130 diplômes, titres et grades académiques délivrés en Algérie, Cuba, au Canada, en France, en Afrique du Sud, au Cameroun, au Maroc, au Sénégal, en République démocratique du Congo, en Tunisie, au Mali et en Guinée. Selon le directeur général de l’Enseignement supérieur, Joachim Massamba, les dossiers provenant des universités et instituts publics et privés de ces douze pays, ont reçu des avis techniques de huit établissements de l’université Marien-Ngouabi et de l’Institut national de recherche et d’action pédagogique.

La représentante de l’Unesco au Congo, Ana Elisa de Santana Afonso, a rappelé que les travaux de cette session se placent dans le cadre des efforts du gouvernement congolais visant à offrir à ses citoyens une formation compétitive dans le marché du travail international. Cette session s’inscrit, a-t-elle ajouté, dans le cadre de la coopération internationale et transfrontalière qui est une composante et un indicateur du dynamisme des relations internationales de la République du Congo. « À l’heure de la mondialisation et en perspective d’une Afrique vers l’émergence, il s’impose de veiller à une mobilité académique internationale accrue des étudiants, du personnel enseignant, des chercheurs et des professionnels. Il s’impose donc de placer la reconnaissance des qualifications académiques et professionnelles parmi les grandes priorités de l’agenda national comme l’un des éléments constitutifs du développement du capital humain au Congo », a exprimé Ana Elisa de Santana Afonso, espérant que le phénomène de la fuite des cerveaux et des compétences dont aucun pays africain n’est épargné, sera pris en considération.

Combler le vide juridique existant

Ouvrant les travaux, le ministre Georges Moyen a invité la commission à servir de véritable jury d’examen au regard de l’intérêt que suscite l’octroi d’un diplôme, d’un titre et d’un grade académique. Il a également exhorté les membres de cette structure à aborder avec la plus grande rigueur, méthode et équité, la gestion des dossiers soumis à leur appréciation. Abordant la situation au plan national, le professeur Georges Moyen a souligné que si la commission des équivalences procède à la reconnaissance des diplômes, titres et grades académiques qui viennent de l’étranger depuis 2011, il n’existe jusqu’à aujourd’hui aucun organe permettant de reconnaître les documents produits par les établissements publics et privés de l’enseignement supérieur au Congo. « À ce propos, nous nous attelons à combler ce vide juridique, avec la mise en place d’une politique globale d’assurance qualité applicable à l’enseignement supérieur. Dans ce cadre, une Agence nationale d’assurance qualité sera bientôt mise en place au niveau central, tandis que dans les établissements publics et privés de l’enseignement supérieur, seront implantées des cellules d’assurance qualité », a-t-il annoncé.

D’après lui, l’Agence nationale d’assurance qualité sera chargée, avec le concours d’experts internationaux, de valider par les mécanismes de l’accréditation et/ou de l’habilitation, les programmes de formation élaborés par divers établissements publics et privés. Elle permettra enfin de faire connaître au niveau national, les différents diplômes d’État ou d’établissements, avant que ceux-ci ne soient soumis au Cames, pour leur reconnaissance.


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Georges Moyen entouré d’Ana Elisa de Santana Afonso et de Serge Blaise Zoniaba. photo 2 : Les participants. crédit photo Adiac