Environnement : les financements pour la nature doivent être multipliés par deux d’ici à 2025
Alors que le monde est confronté à des multiples crises, ce rapport fournit des éclaircissements et montre qu’en augmentant de manière significative les investissements publics et privés dans les solutions fondées sur la nature, il est possible de s’attaquer aux changements climatiques, à la perte de biodiversité et à la dégradation des sols, et de tirer en même temps de nombreux avantages sociétaux et économiques. Les solutions aux défis sociétaux doivent se concentrer sur la transition de l'activité économique vers des pratiques qui s'attaquent aux principaux moteurs de la perte de biodiversité, de la dégradation des terres et de la dégradation du climat. Si la protection de 30 % des terres et des océans d'ici à 2030, promise par les pays du G7, est un objectif important, pour lequel le déficit de financement est estimé à 17-22 milliards de dollars par an d’ici à 2030, ce rapport montre que davantage de fonds doivent être consacrés à la restauration de la végétation naturelle et au boisement. Les flux nuisibles provenant de sources publiques doivent être réaffectés et l’impératif d’une « nature positive » doit être placé au cœur des politiques économiques, des entreprises et des décisions d’investissement. Les subventions néfastes sont les plus élevées dans le secteur de l’énergie, estimées entre 340 et 530 milliards de dollars par an, et dans le secteur de l’agriculture, estimé à environ 500 milliards de dollars par an. La science n’a jamais été aussi claire. A l’heure où les effets des changements climatiques se manifestent sous la forme d’incendies, des sécheresses et des inondations sans précédent, les solutions fondées sur la nature contribuent à atténuer ces effets et à réduire le coût de la riposte à ces catastrophes d’origine climatique. Investir dans la nature est l'investissement le plus judicieux pour renforcer la résilience économique et le bien-être humain. C’est un signal d’alarme pour multiplier les financements pour la nature par deux d’ici à 2025. Boris Kharl Ebaka Légendes et crédits photo :Au cœur du Bassin du Congo/DR |