Les Dépêches de Brazzaville



Exposition : le Kiébé-Kiébé attendu au Brésil en septembre 2013


Lydie Pongault, conseillère à la culture et aux arts du chef de l’État, sort d’un périple sud-américain qui l’a menée respectivement au Brésil et à Cuba, dans le but de rapprocher la culture congolaise dans ce continent, en concrétisant le projet de la promotion du patrimoine national congolais, le Kiébé-Kiébé, à Salvador de Bahia au Brésil et à La Havane à Cuba. Une manière pour elle de mettre en musique la politique d’ouverture du Congo vers l’extérieur, prônée par le président de la République Denis Sassou N’Guesso.

Brésil, première étape

Au Brésil, plus précisément à Brasilia, Lydie Pongault a été reçue par l’ambassadeur congolais en poste dans ce pays, Louis Sylvain Goma, avant de se rendre à Salvador où elle a rencontré le recteur de l’université fédérale de Salvador, avec lequel elle a signé le protocole d’accord pour que l’exposition Kiébé-Kiébé puisse être reçue au musée Mafro à Salvador de Bahia. Ce musée dépend de l’université fédérale de Salvador. Les deux parties ont convenu que l’exposition se déroulera du 9 septembre au 29 novembre 2013. Il y aura un peu plus d’une centaine de pièces (entre 120 et 130) qui feront le déplacement du Brésil.

Cuba, deuxième étape

Signature du protocole d'accord

La ville de La Havane a été la deuxième étape de la conseillère à la culture et aux arts du chef de l’État. Invitée par le ministre de la Culture cubain, Lydie Pongault a eu un séjour de travail très chargé. Elle a tout d’abord été reçue par le ministre et la direction départementale des affaires de la coopération, au niveau des affaires étrangères. Ils ont convenu d’organiser l’exposition sur le Kiébé-Kiébé en 2014. Mais les dates ne sont pas encore retenues. C’est avec l’ambassadrice de ce pays au Congo que les dates seront prochainement fixées. En marge de ces échanges, Lydie Pongault a visité les infrastructures de formation dans le domaine culturel et également les industries culturelles cubaines.

La conseillère du chef de l’État a par ailleurs visité l’école de musique ; la bibliothèque nationale ; l’école nationale de ballet ; la direction nationale du musée des concerts ; et la direction de la bibliothèque nationale, où elle a eu une séance de travail. Elle a visité également l’Institut supérieur des arts et y a échangé avec son directeur. Lydie Pongault a rencontré aussi le vice-président de l’Union nationale des écrivains et des artistes cubains ; le centre historique de La Havane où elle a pu discuter avec la directrice du musée. Elle a tenu une conférence sur la danse initiatique Kiébé-Kiébé à la maison de l’Afrique, où elle a expliqué le pourquoi de cette danse. Elle a rencontré le directeur Afrique et a eu une séance de travail avec le ministre lui-même, pour faire le point de ses rencontres et des opportunités de coopération qui pourraient exister entre le Congo et Cuba.Réception par le ministre cubain

Les Brésiliens et les Cubains demandeurs du Kiébé-Kiébé

Au niveau du Brésil et de Cuba, les populations de ces deux pays sont intéressées par le Kiébé-Kiébé, montrant que le sang congolais circulait dans leurs veines. Pour elles, leurs ancêtres sont des Congolais. L’exposition du Kiébé-Kiébé dans ces deux pays est une occasion pour eux de redécouvrir et de revivre cette culture d’où ils viennent. C’est comme un enfant qui ne connaît pas ses parents et qui a envie de les connaître, parce que c’est une partie de son identité, un moyen de se ressourcer, de se régénérer. Ainsi, Lydie Pongault pense que c’est un moyen de rapprocher les peuples. « Nous sommes en train de rapprocher culturellement le Congo en Amérique du Sud. Cette politique culturelle que mène le président de la République, est une politique d’ouverture du Congo vers l’extérieur. C’est aussi un moyen de rapprochement des uns et des autres sur le plan culturel. »

La culture congolaise doit être connue à travers le monde

La culture congolaise ne doit pas s’arrêter en Amérique du Sud. Elle doit être connue à travers le monde entier. Telle est d’ailleurs la volonté exprimée par le chef de l’État. Si le Congo a commencé à exporter son Kiébé-Kiébé en Amérique latine, c’est parce que les Sud-Américains ont été les premiers à le demander. Cette demande est aussi un moyen pour le Congo de faire connaître son pays et surtout sa culture au niveau des Amériques. « Quand on ne connaît pas un peuple, on y accorde très peu d’intérêt, et quand on le connaît, on y accorde un intérêt particulier. C’est donc pour nous un moyen d’appeler les investisseurs, les touristes, les chercheurs à venir nous découvrir et à venir continuer ce que nous avons commencé », a-t-elle déclaré.

En effet, en exposant le Kiébé-Kiébé au Brésil et à Cuba, les chercheurs brésiliens et cubains, vont s’intéresser à faire des recherches poussées dessus. Cela appellera les touristes à venir visiter le Congo et à découvrir le Kiébé-Kiébé sur place. « Ceux qui ont des moyens viendront investir chez nous. C’est donc un moyen d’accompagner la politique gouvernementale consistant à rapprocher les peuples et à appeler les investisseurs au Congo », a conclu Lydie Pongault.


Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Séance de travail à Cuba ; Photo 2 : Réception par le ministre cubain