Les Dépêches de Brazzaville



Faune : le Tribunal de Dolisie condamne deux délinquants à deux ans de prison


Le verdict rendu par l’instance judiciaire condamne Ange Yéyé, un complice de l’affaire, à deux années de prison avec sursis plus une amende de 100.000 FCFA. Son acolyte, Monsieur Moutali, est également condamné à deux années de prison avec sursis, avec une amende de 500.00 FCFA. Pour rappel, la violation des dispositions liées à la loi sur la faune prévoit pour toute personne coupable, de lourdes peines d’emprisonnement ferme de 5 ans, le paiement des amendes allant jusqu’à 5.000.000 FCFA sans oublier des dommages et intérêts.

Par ailleurs, un expert du Centre national d’inventaire et d’aménagement des ressources forestières et fauniques (Cniaf), déplore la multiplicité des abatages des espèces animales, contraignant ces animaux à s’éloigner dans les forêts plus distantes des villages. Les grands observateurs appellent à la diminution de l’activité de la grande chasse.

Restecter les périodes de fermeture de la chasse 

Les grands observateurs appellent à la diminution de l’activité de la grande chasse. Mais la fermeture de la chasse est souvent non respectée. Par exemple à Ouesso, préfecture du département de la Sangha, la chasse en période interdite continue. Il est en effet difficile d'enfreindre les habitudes alimentaires liées à la consommation de la viande de brousse, selon les informations recueillies auprès d’une ONG œuvrant pour la protection de la faune. La vente de ce gibier, des morceaux de viande saignants ou fumés, se fait à ciel ouvert et sans crainte d’une quelconque interpellation. Ainsi donc, le laxisme des agents des Eaux et Forêts présents dans la localité annihile les initiatives et toutes les dispositions de lois prises par les autorités nationales.

Il faut noter que le Congo, qui œuvre pour la régénération de ces espèces animales ainsi que leur conservation, a adopté des lois et règlementations qui déclarent que la chasse devrait se faire à certaines périodes. La période d’ouverture de chasse doit être respectée chaque année après une durée de six mois de fermeture. Il faut également rappeler que la faune sauvage est un patrimoine de la nation dont l’État est le seul garant de sa gestion durable. Le mieux serait aussi d’amplifier l’éducation des populations des départements considérées comme de grands chasseurs de viande de brousse.


Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Un animal tué en période d'interdiction de chasse. photo 2 : Vente au marché d'Ouest de viande de brousse, en période de fermeture de chasse.