Les Dépêches de Brazzaville



Faune sauvage : les pachydermes dévastent plusieurs champs à Bambama


Les éléphants font des mouvements saisonniers à la recherche de leur nourriture. Selon les habitants du district, ils ont déjà détruit plusieurs hectares de plantations de bananiers et d`autres cultures vivrières, provoquant ainsi la colère des populations locales.

Celles-ci ont informé les autorités afin que des dispositions soient prises pour que ces pachydermes soient tenus hors d'état de nuire. Les paysans qui ont décidé de faire le guet afin d`empêcher ces bêtes de ravager leurs cultures ont demandé aux autorités de faire diligence afin que des braconniers ne se servent pas de cette occasion comme prétexte pour les décimer. De même, ils estiment que ces animaux sont en partie responsables de la famine qui sévit dans cette localité. A cause de cela, ils pointent du doigt le ministère de tutelle, complice des dégâts causés par ces animaux privilégiés au détriment des êtres humains.

Rappelons toutefois qu’au Congo, la protection de l’éléphant est assurée par la loi ainsi que par plusieurs organismes comme la Société pour la Conservation de la Vie sauvage (WCS), le Fonds mondial pour la nature, en anglais World Wildlife Fund (WWF), le projet d’Appui à la loi sur la faune sauvage (Palf) et le Parc national Odzala-kokoua (Pnok).

L’éléphant étant une espèce protégée, son abattage est strictement interdit par l’arrêté N°6075 MDDEFE/CAB déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. L’article 37 de la loi n°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées est très explicite même sur les peines et les amendes à payer.


Fortuné Ibara