Fespam 2025 : Clotaire Kimbolo, une mémoire vivante engagée pour la transmission culturelle
Fort d’une carrière jalonnée de tournées à l’international, Kimbolo évoque avec fierté les hommages rendus à son pays au fil de ses prestations. « J’ai participé à plusieurs festivals dans le monde entier et, à chaque fois que j’étais à l’étranger, on chantait l’hymne national de mon pays », a-t-il confié. Ces expériences ont renforcé en lui le sentiment de responsabilité envers les jeunes générations. « Le Fespam m’a permis d’acquérir une certaine expérience qui me permet aujourd’hui de mieux encadrer les générations. Il faut leur transmettre ce savoir et les valeurs culturelles liées à nos us et coutumes », a-t-il insisté. Au-delà de ses propres compositions, Clotaire Kimbolo s'attelle à faire revivre les œuvres des artistes disparus. « Chez nous, souvent quand un artiste meurt, ses chansons disparaissent aussi. Je le fais pour continuer à faire vivre leurs œuvres », a-t-expliqué, animé par un profond désir de sauvegarder le patrimoine musical congolais. L’authenticité en péril Toutefois, le doyen s’inquiète des influences extérieures qui fragilisent l’identité musicale congolaise. « Il faut garder l’originalité de notre musique. La rumba est là, certes, mais elle subit trop d’influences. La modernité ne doit pas détruire nos racines », a-t-il alerté. Avec sagesse et détermination, Clotaire Kimbolo nous rappelle que la musique n’est pas seulement un art : elle est aussi un acte de mémoire, de transmission et de résistance culturelle. Sylvain Maniongui / Groupecongomédias Légendes et crédits photo :Clotaire Kimbolo sur scène au Palais des congrès le 21 juillet 2025/ groupecongomédias |