Les Dépêches de Brazzaville



Fêtes de fin d’année : ambiance morose dans les marchés de Brazzaville


« Au départ pendant cette période, on avait du mal à voir le bout des allées du marché, tellement qu'elles étaient envahies par des clients. Actuellement, le marché est désert et l'on sent que la motivation festive n’est pas encore au rendez-vous », a lancé une vendeuse au marché Poto-Poto, le troisième arrondissement, souhaitant garder l’anonymat.

En effet, à quelques jours des préparatifs de Noël et de la Saint-Sylvestre, les marchés sont moins embouteillés. Le déplacement censé être pénible est bien loin d’être le cas. Les vendeurs, déjà en possession de leurs marchandises, attendent toujours l’arrivée des clients en quête des articles de fêtes, notamment les jouets, les guirlandes, les sapins, les ballons dégonflables, les vêtements, les accessoires, etc.

« Normalement, l’approche des fêtes de fin d’année se fait ressentir dans les rues, les boutiques et dans les foyers. Pour moi, cette période de préparatifs s'avère très froide », a déclaré  une cliente croisée dans le marché.

Moment de retrouvailles, de joie, de partage en famille, cette période de l’année, autre fois mouvementée, magique et festive, ne semble plus renvoyer les mêmes vibrations et reste encore bien froide. Dans certains coins de la ville, il devient difficile de savoir que les fêtes approchent à grand pas. Rares sont quelques magasins se trouvant au bord de la route qui se parent des décorations de Noël et de Nouvel An.

« Le climat en ce moment est très timide. La liquidation des articles évolue en dents de scie, rares sont les clients qui viennent acheter un article et partent, la plupart se contentent de se renseigner sur les prix », a indiqué Jean Clair, vendeur au marché Poto-Poto, ajoutant que « le salaire perçu dernièrement a été un moyen pour la plupart des ménages de se débarrasser de leurs dettes accumulées. Ils espèrent recevoir quelque chose avant la fin du mois, afin de se lancer dans l’accoutumée des préparatifs ».

Achille Augustin, vendeur au marché Total, dans le deuxième arrondissement Bacongo, de renchérir : «  Cette année s’annonce un peu différente. Les ventes ne sont pas encore satisfaisantes. Si d’ici au 25 décembre cette ambiance reste aussi morose, nous, commerçants, aurons du mal à liquider nos stocks».


Gloria Imelda Lossele

Légendes et crédits photo : 

Une allée déserte au marché de Poto-Poto